FRANCE: Valls veut que son ministre «mauvais payeur» démissionne

 

 

«Je ne comprends pas aujourd’hui, même si aucun d’entre nous n’a de pouvoir sur lui, je ne comprends pas qu’en responsabilité ou en conscience, il reste aujourd’hui membre de cette Assemblée nationale», a déclaré ce mercredi 10 septembre le premier ministre devant les députés.

«Même si, encore une fois, aucun d’entre nous n’a le pouvoir de l’empêcher de venir et de voter, sinon par la persuasion, je considèrerai que son vote, s’il est positif, ne peut pas être comptabilisé dans le vote de confiance que je demanderai» mardi prochain, a annoncé Manuel Valls, lors de la séance des questions au gouvernement.

Le comportement de Thomas Thévenoud et les faits qui lui sont reprochés «ont fait mal à la République, à la France, à la gauche», a estimé le Premier ministre, en réponse à une question de la députée UMP Isabelle Le Callennec (Ille-et-Vilaine), qualifiant d’«impardonnable» le comportement de l’ex-membre du gouvernement.

Pression accrue

«Sur ce type de sujet, chacun doit prendre conscience de la gravité de la situation et de la crise de confiance», a ajouté Manuel Valls, soulignant que le rappel des déclarations anti-fraude fiscale de Thomas Thévenoud avaient fait «très mal».

La pression pour faire démissionner Thomas Thévenoud s’est encore accrue mercredi. Un peu plus tôt, à la sortie du Conseil des ministres, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, avait estimé que Thomas Thévenoud n’avait pas «sa place à l’Assemblée nationale».

Quant au fait de ne pas compter la voix de Thomas Thévenoud, elle a un précédent célèbre: en 1954, le président du Conseil Pierre Mendès-France avait annoncé, en demandant la confiance, qu’il ne comptabiliserait pas les voix communistes en sa faveur.

(afp/Newsnet)