
John Kerry va rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, son chef de la diplomatie Sameh Choukri ainsi que le chef et la Ligue arabe Nabil al-Arabi.
Il sera notamment question d’obtenir que «les institutions religieuses se prononcent contre l’EI, et en parlent dans leurs sermons du vendredi», a expliqué aux journalistes un responsable américain voyageant avec M. Kerry. Le Caire est le siège d’Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses institutions de l’islam sunnite.
Les entretiens du secrétaire d’Etat américain au Caire devaient également porter sur la bande de Gaza, la Libye et la situation des droits de l’Homme en Egypte, selon cette source.
Refus turc
Avant sa visite au Caire, John Kerry a tenté à Ankara de convaincre la Turquie de participer à la coalition contre l’EI. Il s’est dit confiant quant au succès de sa mission pour parvenir à former cette alliance de pays européens et arabes, ayant déjà rallié dix pays arabes à ce projet.
La Turquie, voisine de l’Irak et de la Syrie, refuse de participer activement aux opérations armées, redoutant notamment de mettre en péril la vie des 46 ressortissants retenus par les djihadistes dans le nord de l’Irak.
La guerre est déclarée
Le secrétaire d’Etat américain a par ailleurs semblé réticent à utiliser le terme de «guerre» pour qualifier l’élargissement de l’opération militaire américaine contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Mais vendredi, le Pentagone et la Maison-Blanche ont laissé peu de doute sur leur manière de voir le conflit.
«Les Etats-Unis sont en guerre contre l’EI de la même manière que nous étions en guerre contre Al-Qaïda et ses alliés dans le monde», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest.
Même message chez le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby: «Nous sommes en guerre contre l’EI de la même manière que nous sommes en guerre et continuons de l’être avec Al-Qaïda et ses alliés», a-t-il dit.
«Juguler le terrorisme»
Le secrétaire d’Etat John Kerry avait préféré la veille parler d’«opération antiterroriste de grande envergure», dans une interview à la chaîne américaine CBS.
«Le mot ‘guerre’ est une mauvaise terminologie et analogie, mais le fait est que nous sommes engagés dans un effort international d’importance pour juguler le terrorisme», avait-il déclaré.
Washington a par ailleurs répété vendredi qu’une coordination entre le régime du président syrien Bachar al-Assad et les Etats-Unis contre l’EI restait hors de question.
«Il a créé ce vide sécuritaire. Nous n’allons pas travailler avec lui», a dit Marie Harf, porte-parole adjointe du département d’Etat. Une réponse à une responsable syrienne qui avait plaidé un peu plus tôt vendredi pour l’inclusion de Damas dans la coalition internationale.
(ats/Newsnet)