La police serbe a indiqué dans la soirée samedi 13 septembre avoir arrêté trois auteurs présumés de cette agression qui s’est produite dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre de Belgrade, sans donner davantage de détails.
«Nous ne permettrons pas que ce genre de choses restent impunies (…) et nous arrêterons les agresseurs du citoyen allemand», a affirmé plus tôt dans la journée le ministre de l’Intérieur, Nebojsa Stefanovic.
Les circonstances de l’agression de ce jeune homme né en 1987 et dont les initiales sont D.H., selon la police, ne sont pas encore éclaircies.
Dans un état critique
Ce militant «a été admis avec plusieurs blessures graves à la tête et des saignements. Il a été opéré et placé en soins intensifs», a déclaré Dusan Jovanovic, un responsable du centre d’urgence de Belgrade, ajoutant que «ses jours sont en danger».
Le patient s’est réveillé dans la journée, il a pu communiquer, mais «son état, même s’il s’est amélioré, reste critique pour les prochaines 24 heures», a déclaré à la presse le ministre de la Santé, Zlatibor Loncar, après s’être rendu dans l’après-midi à l’hôpital où la victime a été admise.
Plusieurs centaines de personnes ont défilé en milieu de journée dans le centre de Belgrade, à l’appel de l’ONG Labris, qui a organisé la conférence sur les droits de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) à laquelle le militant allemand a participé, pour protester contre cette agression.
Défilés interdits
Cet incident intervient deux semaines avant une Gay Pride prévue à Belgrade, la première depuis celle en 2010 qui avait été marquée par de violents incidents.
Les violences provoquées alors par des extrémistes hostiles à la Gay Pride avaient fait plus de 150 blessés, des policiers pour la plupart, et pour plus d’un million d’euros de dégâts.
Les autorités ont depuis interdit tous les autres défilés pour les droits de la communauté LGBT pour des raisons de sécurité.
(afp/Newsnet)
