
Le président irakien Fouad Massoum a lancé cet appel peu avant l’ouverture à Paris d’une réunion internationale consacrée à la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI).
«Nous voulons une intervention sur le plan logistique avant tout et en particulier une intervention par des moyens militaires», a déclaré ce lundi 15 septembre Fouad Massoum à la radio Europe 1, avant de se rendre au ministère français des Affaires étrangères, où doit se tenir la réunion
«Militairement nous n’avons pas besoin de soldats qui se battent sur le terrain en Irak. Nous avons besoin d’une intervention aérienne, d’une couverture aérienne (…) Il est nécessaire qu’ils interviennent rapidement parce que s’ils tardent, si cette intervention et ce soutien à l’Irak tardent, peut-être que Daesh (acronyme arabe de l’EI) va occuper d’autres territoires et leur menace sera plus grande», a exhorté le président irakien.
La conférence sur la sécurité en Irak réunit une trentaine de pays arabes et occidentaux pour définir la stratégie internationale face à l’EI.
«Nous somme face à une menace terroriste qui concerne l’ensemble de nos pays, et donc notre tâche est de nous défendre», a résumé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius sur France inter. «Quand on est un politique responsable, il faut mesurer bien sûr le coût de l’action mais aussi le coût de l’inaction, et le coût de l’inaction c’est de dire à ces terroristes, à ces égorgeurs: ‘allez-y vous avez le champ libre’».
Vols de reconnaissance
La France a annoncé que les premiers vols de reconnaissance militaire auraient lieu à partir de ce lundi. Prié de dire sur France Inter si ces opérations de renseignement au-dessus de l’Irak avaient débuté, Laurent Fabius a répondu: «Exact».
Le chef de la diplomatie a précisé que François Hollande avait obtenu vendredi, lors de sa visite éclair en Irak, l’autorisation de survol du territoire irakien.
(ats/Newsnet)