
Nos confrères de L’Observateur sont allés à la rencontre de trois (3) témoins oculaires du meurtre du jeune étudiant sénégalais, Charles Paul Alphonse Ndour, à Tanger, dans le ghetto moderne de Boukhalef, dans la nuit du 29 au 30 août dernier. Ils sont unanimes à dire que le le jeune de 22 ans a été tué par arme blanche après avoir reçu un coup au niveau cou. Yamar Diop, qui vivait dans le même immeuble que le défunt, soutient avoir aperçu le groupe de jeunes clochards armés de gourdins et de machettes arriver sur les lieux. Il a alors couru pour demander à ses compatriotes d’aller se nicher sur la terrasse de l’immeuble, étant persuadé que les assaillants allaient fouiller les appartements.
Charles Ndour, en compagnie de six (6) autres personnes, n’a pas entendu l’alerte. Selon Bougouma Thiaw, qui se trouvait dans le même appartement que le défunt, les assaillants ont défoncé la porte à coups de machettes. Une fois dans l’appartement, l’un d’eux l’a reconnue et l’a apostrophée par son nom, ce qui lui a manifestement sauvé la vie. Les Marocains auraient alors isolé les hommes et c’est alors qu’elle a vu Charles Ndour ressortir de la chambre en courant, la main sur le cou. L’un des assaillants aurait alors dit à Bougouma que le sang qu’elle apercevait était le sien pour semer le doute dans sa tête. Selon Ndaraw Gaye, un jeune présent dans l’appartement et à qui on a laissé la vie sauve, Charles Ndour a peut-être été tué parce que les Marocains ne le connaissaient pas. Les trois (3) témoins pensent que leurs bourreaux ont été envoyés par les bailleurs qui ne veulent plus d’eux dans cette localité en plaine expansion.