AFGHANISTAN: Des soldats de l’OTAN tués dans un attentat-suicide à Kaboul

 

Un attentat suicide taliban contre un convoi des forces étrangères a secoué mardi 16 septembre le centre de Kaboul, faisant au moins quatre morts, première attaque depuis plusieurs semaines dans une capitale afghane en pleine paralysie politique née de l’élection présidentielle contestée.

L’explosion a eu lieu vers 8 heures (5h30 en Suisse) à l’heure de pointe du trafic matinal près de l’entrée de l’ambassade américaine, un large complexe fortifié installé entre l’aéroport et le quartier où se trouvent, à quelques centaines de mètres, nombre d’autres ambassades, une base militaire américaine et la Cour suprême afghane.

Un kamikaze au volant d’une voiture piégée

«Un kamikaze au volant d’une voiture piégée a visé un convoi des forces étrangères sur la route de l’aéroport», a déclaré Farid Afzali, un responsable de la police de la ville.

L’attentat a projeté sur le côté et détruit un des véhicules du convoi militaire. Il a aussitôt été revendiqué par les rebelles talibans, qui luttent depuis fin 2001 contre le gouvernement et ses alliés de l’OTAN.

Il s’agit de la première attaque dans la capitale depuis plusieurs semaines, au moment où la classe politique afghane tente de mettre fin au blocage entre les deux candidats au second tour de la présidentielle, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, qui revendiquent la victoire.

Les deux rivaux négocient pour tenter de trouver une issue à ce scrutin censé désigner le successeur de Hamid Karzaï, seul homme à avoir gouverné le pays depuis 2001 avec l’appui des Occidentaux, mais marqué par de multiples accusations de fraudes.

Abdullah Abdullah s’est de nouveau déclaré vainqueur lundi face à Ashraf Ghani, désigné victorieux selon les résultats préliminaires officiels, douchant les espoirs que l’audit des bulletins de vote en cours permette de lever rapidement l’impasse.

Blocage persistant entre les deux candidats

Le blocage persistant entre les deux candidats à propos des résultats du second tour alimente les craintes de violences politico-ethniques dans un pays toujours fragile et menacé par la rébellion des talibans après une décennie d’intervention occidentale.

Les Etats-Unis attendent un successeur officiel à Hamid Karzaï afin qu’il signe un accord bilatéral de sécurité censé maintenir une présence militaire américaine après le retrait de la grande majorité des forces de l’OTAN à la fin de cette année.

(ats/Newsnet)