
D’après le président Juan Manuel Santos, une embuscade non revendiquée, qui a pris au piège mardi 16 septembre la police colombienne et fait au moins sept morts, a été entre autres commise par la guérilla des Farc.
«Solidarité avec les familles des sept policiers assassinés à Cordoba, nous poursuivrons leurs meurtriers où qu’ils se trouvent», a annoncé le directeur de la police nationale, Rodolfo Palomino, dans un message posté sur son compte Twitter.
Lors d’un discours dans la soirée, le président Juan Manuel Santos a désigné comme responsable la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gang connu sous le nom du Clan Usaga. «Ce crime ne restera pas impuni», a-t-il assuré, affirmant avoir «donné des instructions à tous les chefs des forces militaires pour renforcer l’offensive contre ces organisations».
Principale rébellion du pays avec près de 8000 combattants selon les autorités, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), issues d’une insurrection paysanne il y a un demi-siècle, ont engagé depuis novembre 2012 des négociations de paix avec le gouvernement. Ces pourparlers se déroulent en l’absence d’un cessez-le-feu.
Auparavant, un porte-parole de la police de Cordoba avait indiqué que le convoi avait été attaqué «par un groupe inconnu» à Tierradentro, «un secteur isolé de la province». Il avait fait état dans un premier temps d’un bilan de quatre morts.
Durcissement revendiqué
«Nous déplorons le lâche assassinat de nos compagnons à Cordoba et nous maintiendrons l’offensive», a réagi le corps de la police nationale tandis que le ministère de la Défense promettait de «ne pas se laisser intimider», dans des messages publiés sur leur compte Twitter. «Les opérations (militaires) vont perdurer et vont s’intensifier», a encore ajouté le ministère de la Défense.
Le conflit armé colombien, mêlant l’armée à des guérillas communistes, des milices paramilitaires d’extrême droite – démobilisées depuis 2006 – et des bandes criminelles, a fait en cinquante ans quelque 220’000 morts et plus de cinq millions de déplacés, selon des chiffres officiels.
Les groupes illégaux sont accusés par les autorités de participer, avec les gangs, au trafic de drogue en Colombie. Ce pays est considéré comme l’un des principaux producteurs de cocaïne au monde.
(ats/Newsnet)