ETAT ISLAMIQUE: L’armée irakienne lance une offensive contre les djihadistes

 

L’armée irakienne combattait ce mercredi 17 septembre les djihadistes près de la capitale irakienne.

Au même moment, le président Barack Obamadéfendait sa stratégie – raids aériens mais pas de soldats américains au combat – pour «détruire» le groupe de l’Etat islamique (EI).

Des avions de chasse américains ont frappé trois cibles de l’EI au sud de Bagdad, tuant au moins quatre djihadistes , selon l’armée irakienne et des chefs tribaux.

Ces frappes étaient destinées à soutenir l’armée irakienne, engagée dans des combats avec l’EI depuis mardi dans le secteur de Fadhiliya, à moins de 50 km au sud de Bagdad. Les soldats «ont combattu jusqu’au milieu de la nuit, mais ne sont pas parvenus à y pénétrer», a indiqué un chef de la tribu des Janabi, en précisant qu’ils faisaient partie de la «Golden Brigade», réputée pour être la meilleure force du pays.

Plus loin de la capitale, sept personnes sont mortes et un pont stratégique a été détruit mercredi dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d’Al-Anbar, où l’armée irakienne affronte l’EI.

Pas de mission de combat

Barack Obama, qui a dévoilé la semaine dernière sa stratégie contre l’EI, s’est rendu mercredi au quartier général du Commandement central pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale (Centcom), basé à Tampa, en Floride (sud-est des Etats-Unis).

«Les forces américaines qui ont été déployées en Irak n’ont pas et n’auront pas de mission de combat», a-t-il martelé, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des derniers soldats américains d’Irak.

«Je ne vous engagerai pas dans une nouvelle guerre au sol en Irak», a-t-il lancé au lendemain de déclarations du général Martin Dempsey, plus haut gradé américain. Il a suggéré que des conseillers militaires pourraient être envoyés au combat.

Cibles en Syrie

Les responsables américains ont par ailleurs affiché leur détermination à viser les «sanctuaires» de l’EI en Syrie, où les extrémistes sunnites se sont emparés de larges secteurs à la faveur de la guerre civile. Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a annoncé que la campagne aérienne viserait «ses centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures».

A Falloujah, c’est le quartier d’Al Soujour, situé en périphérie, qui a été pris sous le feu de bombardements et de raids de l’aviation. Douze civils ont été tués, indiquent des médecins.

Des djihadistes ont tenté de s’emparer du quartier résidentiel de Barouana, à cinq kilomètres au sud d’Haditha, et se sont heurtés aux troupes loyalistes. L’armée irakienne contrôle la majeure partie de cette agglomération.

Appel des oulémas

La plus haute autorité religieuse en Arabie saoudite a mis en garde mercredi les Saoudiens contre leur ralliement à des groupes djihadistes . Le Conseil des grands oulémas a exhorté les autorités à sévir contre ceux qui recrutent pour ces groupes.

Dans un communiqué, le Conseil proclame qu’«il est interdit (en vertu de la Charia) d’aller combattre dans les zones de conflit», ajoutant que «l’Etat devrait poursuivre en justice les incitateurs (…) qui encouragent la sédition».

Le Conseil se réfère à ceux qui recrutent en Arabie saoudite des volontaires pour rejoindre les rangs des djihadistes en Irak et en Syrie. Il s’est exprimé un mois après que son président, le grand mufti cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, eut classé Al-Qaïda et le groupe Etat islamique (EI) comme «l’ennemi numéro un de l’islam».

Prêts à soutenir l’opération internationale

Outre Al-Qaïda et l’EI, il cite aussi comme groupes «terroristes» le mouvement chiite libanais Hezbollah, la rébellion chiite d’Ansaruallah, dite houthie, au Yémen, et Assaïb Ahl Al-Haq en Irak.

L’Arabie saoudite fait partie des pays du Golfe qui se sont déclarés prêts à soutenir une opération internationale, dirigée par les Etats-Unis, pour combattre les djihadistes ultra-radicaux de l’EI.

(ats/Newsnet)