IRAK: Premières frappes américaines sur un camp des djihadistes

 

Après avoir diffusé trois vidéos montrant la décapitation de deux journalistes américains et d’un humanitaire britannique enlevés en Syrie, l’EI a mis en ligne ce jeudi 18 septembre un enregistrement montrant un journaliste britannique, John Cantlie, qu’il détient en otage.

Ces exécutions, outre les multiples exactions de l’EI dans les régions qu’il contrôle en Irak et en Syrie, ont révulsé l’opinion publique et contribué à forger la coalition internationale mise en place par les Etats-Unis pour «détruire» le groupe djihadiste dans le cadre d’une stratégie annoncée par le président Barack Obama.

Celle-ci prévoit une intensification des frappes américaines contre les positions de l’EI en Irak, de possibles raids en Syrie et une aide aux troupes irakiennes et aux rebelles syriens «modérés» qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que l’EI.

Pour la première fois depuis le 8 août et le début de la campagne aérienne américaine qui a aidé les forces irakiennes et kurdes à reprendre certains secteurs aux djihadistes , les frappes ont visé ces dernières 24 heures un camp d’entraînement de l’EI au sud-est de Mossoul (nord), selon le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale (Centcom).

Stock de munitions endommagé

La frappe a détruit «un véhicule armé, deux bâtiments occupés par l’EI et une unité» militaire, a-t-il précisé.

Un officier américain a confirmé ce premier raid contre un site d’entraînement de l’EI, affirmant qu’environ 40 djihadistes étaient présents sur le secteur visé.

Le Centcom a fait également état d’une frappe aérienne au sud-est de Bagdad qui a «endommagé un stock de munitions» de l’EI.

Ces derniers jours, les troupes d’élite irakiennes, appuyées par des raids américains, ont combattu les djihadistes à moins de 50 km au sud de Bagdad, dans le secteur de Fadhiliya, sans parvenir cependant à y pénétrer.

Devenant le premier pays à se joindre à la campagne aérienne américaine en Irak, la France a annoncé jeudi qu’elle procéderait «dans un délai court» à des frappes aériennes contre l’EI.

«(…) j’ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien» à la lutte contre l’EI, a déclaré le président François Hollande, alors que les vols de reconnaissance des Rafale français se sont poursuivis.

Coalition internationale grandissante

Il a néanmoins prévenu que la France n’enverrait pas de troupes au sol et n’interviendrait qu’en Irak, se démarquant sur ce dernier point des Etats-Unis, dont la stratégie impliquerait également des raids aériens contre les fiefs de l’EI en Syrie voisine.

L’annonce française a été saluée par la Maison-Blanche comme «une contribution importante aux efforts déployés par la coalition internationale grandissante pour combattre l’EI».

A Washington, le Sénat, appelé à suivre la Chambre des représentants, devait approuver un plan destiné à équiper et à entraîner les rebelles syriens «modérés» afin de les aider à combattre l’EI.

(afp/Newsnet)