
Premier malade d’Ebola accueilli sur le sol français, une volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée au Liberia par le virus a été rapatriée dans la nuit de jeudi à vendredi et hospitalisée près de Paris, scénario auquel se préparent les autorités depuis des semaines.
Un avion médicalisé ramenant la patiente d’Afrique de l’Ouest a atterri vers 1h30 à l’aéroport militaire de Villacoublay, près de la capitale.
La jeune volontaire de Médecins sans frontières (MSF) qui a contracté le virus Ebola est une infirmière et elle reçoit des «traitements expérimentaux» à l’hôpital militaire Bégin, près de Paris, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Marisol Touraine sur RTL.
«Installée dans une chambre de confinement»
La ministre a ajouté qu’elle avait autorisé l’importation de ces «traitements expérimentaux» pour soigner cette femme, arrivée dans la nuit en provenance du Liberia.
«Elle a été immédiatement transportée à l’hôpital dans des conditions de sécurité absolue et immédiatement prise en charge», a déclaré Marisol Touraine. «Elle est actuellement installée dans une chambre de confinement, un personnel dédié lui est affecté», a-t-elle précisé.
«Elle reçoit des traitements expérimentaux», a indiqué la ministre, précisant qu’un de ces médicaments expérimentaux lui avait été administré «dès son transfert».
Dans le journal officiel, un décret de son ministère a d’ailleurs été publié vendredi, autorisant «à titre dérogatoire» l’importation et l’utilisation de plusieurs médicaments -Favipiravir (Japon), ZMapp (Etats-Unis) et TKM-100-802 (Canada)- «pour les personnes contaminées par le virus Ebola dans les établissements de santé de référence (ESR) et dans les hôpitaux d’instruction des armées (HIA)», comme celui où a été admise la volontaire de MSF.
«J’ai tenu ce matin à aller à Bégin pour saluer les équipes médicales qui sont fortement mobilisées», a encore dit Marisole Touraine.
(afp/Newsnet)