
Quelque 45’000 Kurdes de Syrie se sont réfugiés en Turquie depuis jeudi pour fuir les combats entre les djihadistes du groupe de l’Etat islamique (EI) et les combattants kurdes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus.
«A l’heure où je vous parle, 45’000 Kurdes de Syrie ont franchi la frontière et sont entrés en Turquie en huit points de passage différents», a déclaré M. Kurtulmus à la presse, un jour après l’ouverture de leur frontière par les autorités turques.
Au moins 18 djihadistes de l’Etat islamique (EI) ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des combats avec les forces kurdes près de la ville syrienne d’Aïn al-Arab, à la frontière avec la Turquie, a indiqué une ONG.
Des dizaines de villages kurdes pris
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des «affrontements violents» étaient toujours en cours samedi dans ce secteur du nord de la Syrie où le groupe ultra-radical a pris le contrôle de 60 villages kurdes en deux jours, dont 40 vendredi.
Un Chinois figurerait parmi les 18 djihadistes tués, selon l’OSDH. Cette avancée djihadiste, a poussé des milliers de Kurdes à trouver refuge en Turquie, qui a ouvert sa frontière vendredi.
La ville d’Aïn al-Arab, dans la province d’Alep, et connue sous le nom de Kobané en langue kurde, est la troisième ville kurde de Syrie. Si les djihadistes s’en emparaient, ils contrôleraient alors une large part de la frontière nord avec la Turquie.
«Au moins 300 combattants venus de régions kurdes en Turquie ont traversé la frontière avec la Syrie dans la nuit et se sont joints aux (milices kurdes) YPG à Kobané (Aïn al-Arab) pour combattre l’EI», a ensuite indiquà l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Allégeance d’un groupe tunisien
Et en Tunisie, un groupe armé tunisien lié à Al-Qaïda a annoncé faire allégeance à l’Etat islamique (EI), l’appelant à agir hors de Syrie et d’Irak, a rapporté samedi le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
La Tunisie pourchasse depuis près de deux ans les combattants de la «Phalange Okba Ibn Nafaâ» dans les massifs montagneux à la frontière tuniso-algérienne, notamment le mont Chaambi considéré comme le fief du groupe djihadiste, . Cette annonce intervient alors que le gouvernement tunisien a dit craindre des attaques pour faire dérailler les élections législatives et présidentielle prévues en octobre et novembre.
(smk/afp/Newsnet)