KENYA: Les accusés du Westgate auraient été agressés en prison

 

Quatre hommes sont accusés d’avoir aidé les assaillants qui ont tué au moins 67 personnes – clients, commerçants et policiers – dans le centre commercial en septembre 2013 mais pas d’avoir directement pris part à l’assaut.

«Les suspects étaient dans les cellules du tribunal aujourd’hui, des bandages autour des membres, et un ordre a été donné de les transférer à l’hôpital», a déclaré Mwaniki Gachomo, l’un des avocats de la défense ce mardi 23 septembre.

«Il y a plusieurs versions», a-t-il ajouté. «L’autorité pénitentiaire dit que les suspects ont été blessés quand les gardes ont tenté de maitriser une mutinerie, mais les suspects disent avoir été attaqués par les gardes».

Un responsable de la Commission nationale kényane des droits de l’Homme, organisme financé par le gouvernement, a indiqué qu’une enquête était en cours.

Un membre du greffe du tribunal de Nairobi où les quatre hommes sont jugés a par ailleurs indiqué que le procès ne pouvait pas reprendre ce mardi 23 septembre comme prévu car le juge chargé du dossier était à l’étranger pour un séminaire.

Une date de reprise sera décidée le mois prochain.

35 témoins

Les quatre hommes sont accusés d’avoir aidé les assaillants qui ont tué au moins 67 personnes – clients, commerçants et policiers – dans le centre commercial en septembre 2013 mais pas d’avoir directement pris part à l’assaut.

Leur procès s’est ouvert en janvier et progresse extrêmement lentement.

Hussein Hassan Mustafa, Mohamed Ahmed Abdi, Liban Abdullah Omar et Adan Mohammed Abdikadir sont inculpés de complot en vue d’une attaque terroriste, appartenance à un groupe terroriste et possession de matériel lié à une infraction terroriste.

 Plus de 35 témoins ont comparu depuis l’ouverture du procès et l’accusation compte en produire au moins 10 autres.

Les quatre accusés sont d’ethnie somali, mais il n’est pas clair s’ils sont Kényans, comme ils l’affirment, documents à l’appui dont l’authenticité est remise en cause, ou s’ils sont de nationalité somalienne.

L’attaque du Westgate avait été revendiquée par les islamistes somaliens shebab, qui avaient alors dit agir en représailles à l’intervention militaire kényane menée contre eux en Somalie depuis octobre 2011.

(afp/Newsnet)