Le premier ministre portugais au centre d’une polémique

 

Cette affaire qui touche le premier ministre portugais, lui vaut des critiques acerbes de l’opposition.

«Le pays exige des éclaircissements de sa part, c’est facile de vérifier s’il a reçu de l’argent quand il était député», s’est insurgé mardi soir le secrétaire général du Parti socialiste, Antonio José Seguro.

Interrogé par la presse, Pedro Passos Coelho s’en est remis à la justice: «il revient au parquet général de clarifier le plus rapidement possible s’il y a eu une infraction à la loi» liée à ses fonctions de consultant de l’entreprise de formation professionnelle Tecnoforma.

Epargné jusqu’ici par des affaires, le chef du gouvernement de centre droit est soupçonné selon la presse portugaise d’avoir touché 150’000 euros (environ 180’000 francs) de la part de Tecnoforma entre 1997 et 1999. Une somme qu’il n’aurait ni déclarée au fisc ni communiquée au Parlement.

Démission mise dans la balance

En outre, il aurait bénéficié à l’issue de son mandat à l’Assemblée de la République d’une indemnité de 60’000 euros, réservée aux seuls députés ne disposant d’autres revenus que ceux liés à leur activité parlementaire. Pedro Passos Coelho n’a ni confirmé ni infirmé ces accusations, assurant ne plus se souvenir de «revenus perçus il y a 19, 17 ou 16 ans».

Mais il n’a pas hésité à mettre sa démission dans la balance: «je ne manquerai pas de tirer toutes les conclusions en fonction du constat auquel arrivera le parquet général», a-t-il affirmé mardi. Pedro Passos Coelho, 50 ans, avait annoncé en janvier son intention de briguer un nouveau mandat de chef du gouvernement lors des élections législatives prévues en 2015.(ats/Newsnet)