
Pour contribuer au développement du système éducatif et à la formation de ressources humaines de qualité dans la région de Tambacounda à partir du second cycle, un groupe d’Enseignants a créé en 2006, le centre d’assistance et d’entre aide scolaire. Malgré l’accroissement de la population scolaire au niveau de l’enseignement moyen, la déperdition scolaire se faisait noter. Et ce centre devenu Structure d’Enseignement Secondaire Privé(SESP), est né de la volonté et de l’initiative de ce groupe d’enseignants qui, à partir de ce constat, se proposent de mettre à la disposition des populations scolaires en situation difficile un cadre approprié de réinsertion dans le cursus scolaire. Il est connu qu’ avec le BFEM, les élèves trouvaient difficilement de la place dans les rares lycées de la région. Il y a aussi le problème de la déperdition scolaire dans le secondaire lui-même. Selon Famara Dahaba coordonnateur de ladite structure, « C’est en septembre 2006 que ce groupe d’enseignants m’a sollicité pour travailler à résorber ce déficit au niveau de l’accès et à réduire sensiblement la déperdition scolaire au niveau du secondaire. Nous savions combien de recalés, combien de redoublants le lycée faisait et en face, il n’y avait pas de structures pour les accueillir. La seule et unique solution était de créer une structure de ce genre. Tous ces enseignants ont en bandoulière leur volonté et leur engagement à sauver cette frange de la population. Même ceux qui étaient chargés de la gestion administrative, le faisait quasi bénévolement. Tout cela pour contribuer au développement du système éducatif et à la formation de ressources humaines de qualité dans la région de Tambacounda à partir du second cycle. Nous permettons une réintégration des élèves dans le public, participons à l’encadrement des élèves qui n’ont pas le BFEM. Et ces derniers s’en sortent très bien. Le taux de réussite de cette catégorie d’élèves que nous encadrons pour l’obtention de ce diplôme tourne autour de 80 à 85% chaque année. Nous élevons le niveau des élèves qui participent à des concours comme le volontariat, le concours d’entrée au centre de santé, etc ». Aujourd’hui, la structure est devenue un établissement officiel avec un bloc administratif, 13 salles de cours bâtis, des toilettes (garçons et filles). A en croire toujours Mr Dahaba, « de 2007 à 2014, nous avons eu plus de 350 bacheliers en terminales L et S avec des fois des mentions. Il faut y ajouter des dizaines et des dizaines de bacheliers qui terminent leur cycle dans d’autres établissements et qui viennent d’ici. Pratiquement se sont nos meilleurs élèves qui réussissent en masse aux concours d’entrée en classes supérieures ». La dite structure est privée mais fait beaucoup dans le social. Le tarif est social et tient compte de l’environnement social et économique des populations. D’ailleurs depuis quelques années, au niveau de chaque cycle, « le premier élève, après compositions, est pris en charge par la structure. A part les inscriptions, c’est l’établissement qui prend en charge la scolarité. Ils sont aussi inscrits dans les cours de renforcement » ajoute le coordonnateur Dahaba. Et l’ancien Proviseur du Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda de souligner que « La structure privée secondaire, c’est un corps professoral engagé sérieux et performant qui officie en tant que prestataires. C’est un encadrement administratif expérimenté. La structure se veut d’être un outil d’accès et de succès à tous à l’enseignement secondaire. C’est la doyenne des établissements d’enseignement secondaire privé de la région. Avec la compréhension et la bonne volonté de la direction de l’enseignement catholique, « nous avons occupé les locaux de Jean Paul II pendant 3 ans et gracieusement. C’est en octobre 2011 que nous avons rejoins nos propre locaux, dans notre site que nous avons acquis sur la base de cotisations des cadres de l’association. Le cadre est en transformation permanente au fur et à mesure. La structure a eu son autorisation ministérielle en 2010. Et en tant que telle, c’est l’expérience qui fait la différence ».
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/