ETAT ISLAMIQUE: Des Kurdes tentent d’entrer à l’ONU à Genève

 

Des manifestants kurdes ont tenté de pénétrer ce mardi 7 octobre dans l’enceinte de l’ONU à Genève pour protester contre l’Etat islamique (EI) en Syrie. Les agents de sécurité ont pu les en empêcher.

Une centaine de manifestants ont brandi des drapeaux kurdes sur la place des Nations pour dénoncer les attaques de l’Etat islamique contre la ville de Kobané en Syrie. Ils ont demandé l’aide de la communauté internationale.

Un groupe de manifestants a essayé de forcer l’entrée du Palais des Nations, mais les gardes de sécurité de l’ONU ont pu à temps bloquer le portail d’entrée. Appelée en renfort, la police genevoise a ensuite tenu les manifestants à distance.

Irruption au Parlement européen

Plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont également fait irruption mardi au Parlement européen à Bruxelles.

Brandissant des drapeaux kurdes et des banderoles à l’effigie du chef séparatiste turc Abdullah Öcalan, les manifestants, hommes et femmes, ont réussi à pénétrer dans le hall du Parlement. Ils ont franchi les portails de sécurité, prenant de vitesse un cordon policier.

Les protestataires ont fait un sit-in, tandis que plusieurs députés européens venaient à leur rencontre. «Nous allons lutter contre l’EI» leur a lancé, en anglais, le chef du groupe socialiste, Gianni Pittella, récoltant des applaudissements.

Rencontre avec Martin Schulz

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a ensuite accepté de recevoir une délégation. Il a souligné que leur façon d’agir «n’était peut-être pas la meilleure», mais les a assurés «du soutien du Parlement européen aux efforts internationaux déployés pour stopper l’EI et promis de convoyer leur message à l’OTAN», a indiqué une source du Parlement. A l’issue de cette rencontre les protestataires ont quitté les lieux dans le calme à la mi-journée, selon la même source.

L’irruption des manifestants kurdes dans un espace en principe très sécurisé est intervenue alors que se poursuivaient au parlement les auditions des membres désignés de la future Commission Juncker. Les services de sécurité du Parlement européen vont ouvrir une enquête sur les circonstances de l’incident.

(ATS/AFP/Reuters/Newsnet)