Tambacounda: Gestion intégrée des ravageurs du coton; 250 millions de FCfa pour améliorer la productivité

La Société de Développement et des Fibres Textiles (Sodefitex) vient de lancer à Tambacounda, le projet de gestion intégrée des ravageurs du coton (Gircot) qui va contribuer, de façon durable, à l’amélioration de la productivité et de la compétitive de la culture cotonnière. Cette innovation est d’un coût de 250 millions de FCfa étalés sur 3 ans (2014 à 2016) et met l’accent sur la gestion du cotonnier et la préservation de l’environnement dans la zone du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Togo.

En 1996, de très fortes infections larvaires sur le coton avaient fini de mettre cette spéculation au creux de la vague. Le coton était devenu très résistant aux différents produits. Après cet épisode, la Sodefitex a testé de nombreux programmes comme la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (Gipd) en encadrant quelque 474 producteurs de coton dans les champs écoles.

Ce projet d’amélioration de la compétitivité de la filière cotonnière a permis d’augmenter, de 14 % à 20 %, la productivité dans 26 champs écoles paysans (Cep), dans les régions de Kolda et Tambacounda, souligne le Dg de la Sodéfitex, Ahmed Bachir Diop. Cette fois-ci aussi, le projet de Gestion intégrée ravageurs du coton (Gircot) qui vient d’être lancé est un des projets mis en œuvre dans le cadre intégré du cotonnier en Afrique (PRPICA) et financé par Coraf/Wecard, le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricole, dira Abdoulaye Ndour, le coordinateur de la Direction de la sécurisation des approvisionnements agricoles de la Sodefitex. Son objectif est de contribuer, de façon durable, à l’amélioration de la productivité et de la productivité  compétitive de la culture cotonnière ainsi que la préservation de l’environnement dans la zone du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Togo, dira M. Ndour.

Selon Bachir Diop, la Sodefitex qui est membre du Prpica (Projet intégré du cotonnier en Afrique) depuis 15 ans, vient avec le projet de gestion intégrée ravageurs du coton financé par Coraf/Wecard. M. Diop a souligné avec force les exigences sociétales afin de préserver la santé des personnes et améliorer les ressources des agriculteurs. La lutte contre le parasitisme qui a permis de mettre l’accent sur le seuil du cotonnier est bien lancée depuis quelques années et touche 6.000 producteurs. Avec ce nouveau projet, la lutte va s’étendre aux 40.000 producteurs encadrés par la Sodefitex. Selon Ahmed Bachir Diop, ce projet rencontre la vision de l’Etat à travers le Pse et le Pracas qui recommande une agriculture productive et durable. Ce sont 250 millions de FCfa qui seront partagés entre 6 pays pour une agriculture plus rémunératrice pour les agriculteurs.

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