
L’écologiste brésilienne Marina Silva a apporté dimanche son soutien de poids à l’opposant social-démocrate Aecio Neves, rival de la présidente de gauche Dilma Rousseff pour le second tour de l’élection présidentielle le 26 octobre.
«Prenant note des engagements pris par Aecio Neves, je déclare que je vais lui apporter mon vote et mon soutien», a indiqué Mme Silva qui avait terminée troisième du 1er tour dimanche dernier avec 21,3% des voix, lors d’une conférence de presse à Sao Paulo.
Un volet écologique dans son programme
Aecio Neves s’était engagé samedi à Recife, dans une lettre ouverte, à faire sienne une série de mesures à caractère social et écologique défendues par Marina Silva, qui en avait fait une condition à son soutien.
«Dans le document signé par Aecio, je vois une série d’engagements historiques (…) Nous sommes arrivés à un moment où l’alternance fera du bien au Brésil» après 12 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT), a déclaré Mme Silva.
Arbitre du second tour
Marina Silva, donnée favorite de cette élection au début de la campagne électorale, a été la grande perdante du premier tour le 5 octobre. Mais son score de 21,3% l’a en partie positionnée en arbitre du second tour, qui se disputera le 26 octobre.
Dilma Rousseff a assez nettement remporté le premier tour, avec 41,59% des voix, devant M. Neves crédité d’un score de 33,55%.
Mais le second tour s’annonce extrêmement disputé. M. Neves, soutenu par la droite classique qui veut déloger la gauche du pouvoir, bénéficiera aussi de nombreux reports de voix de déçus de la gauche ayant voté pour Mme Silva.
Légère avance pour Aecio Neves
Les deux premiers sondages effectués après le premier tour, divulgués jeudi, ont pour la première fois donné à M. Neves une légère avance sur Mme Rousseff (46% contre 44%), comprise dans la marge d’erreur de +/- 2% de ces enquêtes d’opinion.
Alors que Marina Silva ne s’était pas encore prononcée, 64% à 66% de ses électeurs avaient indiqué qu’ils voteraient le 26 octobre pour Aecio Neves, 18% seulement pour Dilma Rousseff, tandis que 18% voteraient nul ou blanc.
(smk/afp/Newsnet)