Les pilotes de Lufthansa entament leur grève

 

La grève des pilotes de Lufthansa, qui succède à un arrêt de travail des conducteurs la Deutsche Bahn ce week-end, perturbe fortement le début des vacances scolaires d’automne dans près de la moitié des 16 Länder.

La direction de Lufthansa avait annoncé dimanche soir l’annulation de 1450 vols courts et moyens courriers entre ce lundi 20 octobre dès 13 heures et mardi minuit, bouleversant les projets de voyage de plus de 200’000 personnes. Le syndicat Vereinigung Cockpit (VC), a prévenu lundi matin que le trafic long courrier serait aussi affecté mardi dès 6 heures.

Le syndicat est engagé depuis le début de l’année dans un conflit avec la direction de la compagnie aérienne sur les conditions de départ anticipé à la retraite. Il s’agit de la huitième grève de l’année. Ce mouvement social ne concerne toutefois pas Germanwigs, la filiale à bas coût de Lufthansa.

Age de la retraite en question

Dirk Schlamp, analyste à DZ Bank, estime que cette série de grèves va réduire le bénéfice de Lufthansa de 80 à 90 millions d’euros (d’environ 96 à 110 millions de francs) cette année.

Le syndicat VC représente quelque 5400 pilotes. Il veut conserver une réglementation permettant aux pilotes de partir à la retraite à 55 ans tout en recevant 60% de leur salaire avant qu’ils ne touchent leur retraite à 65 ans. Pour couvrir les coûts de cette mesure, le syndicat a présenté un plan.

La direction de la Lufthansa propose de maintenir ce schéma pour les salariés entrés dans la société avant cette année. Mais elle veut retarder dès que possible l’âge de départ pour les nouveaux embauchés.

Trains à l’arrêt

Samedi et dimanche, les conducteurs de train de la Deutsche Bahn ont fait grève, la troisième en moins de deux semaines. Deux tiers des trains nationaux n’ont pas circulé. Le syndicat GDL réclame notamment une augmentation des salaires de 5% pour 20’000 conducteurs et une réduction de la durée hebdomadaire de travail de 39 à 37 heures.

La direction de la Deutsche Bahn attend l’adoption, prévue en novembre, d’une loi sur la représentation syndicale qui permettra dans chaque entreprise de valider un accord salarial conclu avec le syndicat majoritaire. Ce qui n’est pas le cas de la GDL au sein de la compagnie ferroviaire.

(Jugcd/afp/Newsnet)