DÉCÈS DU PDG DE TOTAL: Un témoin confirme une «erreur humaine»

 

Nouvelles révélations sur les circonstances de la mort de Christophe de Margerie, tué mardi dans le crash d’un avion à Moscou.

Selon un témoin de l’accident -l’appareil a percuté une déneigeuse-, un co-pilote d’une société de jet-privés, qui s’est confié au Parisien mercredi 21 octobre, c’est bien d’une «erreur humaine» dont a été victime le PDG de Total.

Pas de neige sur les pistes

«Cet engin n’avait rien à faire là. Lundi soir, les pistes étaient mouillées par la pluie, mais pas enneigées. Il y a eu sans aucun doute une erreur humaine au niveau du contrôle au sol qui a fait que l’engin traversait les pistes», a-t-il expliqué au quotidien français. Mardi, le comité d’enquête russe parlait «d’une négligence criminelle des fonctionnaires qui ont échoué à coordonner dûment le travail de leurs employés».

Pourquoi une déneigeuse se trouvait-elle en plein milieu de la piste? Pourquoi l’avion de l’a-t-il pas vu? Le témoin de la scène écarte la thèse des mauvaises conditions météorologiques. «Elles étaient normales pour la saison, il faisait 10 degrés et il pleuvait, mais il n’y avait pas de vent ni de brouillard et la vue était dégagée sur 500 m».

«Une boule de feu»

Selon le comité d’enquête, le conducteur de la déneigeuse -Vladimir Martynenko qui a été interpellé pour 48 heures dans le cadre de l’enquête- était «en état d’ivresse» au moment de l’accident. Une accusation démentie par son avocat.

«Notre avion est insonorisé, nous n’avons pas entendu le choc, mais nous avons vu une boule de feu dévaler la piste, raconte encore le copilote. Je pense que, sous le choc, l’aile du Falcon, remplie de kérosène, a pris feu puis l’avion s’est embrasé avant d’avoir pu décoller».

Plus inquiétant, il évoque également que «rien n’est aux normes internationales» à l’aéroport Vnoukovo: des aiguilleurs qui «parlent mal» anglais, un balisage et un éclairage «défectueux» et des procédures «brouillonnes».

(Newsnet)