FRANCE: Manuel Valls n’exclut pas un changement du Parti socialiste

 

Le premier ministre français Manuel Valls n’exclut pas un changement de nom du Parti socialiste (PS). Il propose en outre un «nouveau compromis» avec toutes les forces progressistes du pays pour bâtir une «maison commune», dans le cadre d’une fédération ou d’une seule formation. Dans une interview au magazine L’Obs, il refuse de se dire socialiste. Il dénonce par ailleurs une gauche «qui se recroqueville sur le passé», alors que les écologistes ont quitté le gouvernement et que la grogne monte au Parti socialiste. Répétant que la «gauche peut mourir», Manuel Valls estime qu’elle ne s’en sortira pas «si nous restons tous dans nos chapelles et nos boutiques à défendre nos prés carrés.» «J’invite donc à un nouveau compromis entre toutes les forces progressistes du pays. L’idée pourrait être de bâtir une maison commune dans laquelle chacun se retrouve», dit-il. «Une fédération ou une seule formation, tout est ouvert, mais, en tout cas, c’est le chemin à suivre», insiste-t-il. Le premier ministre, accusé de virage libéral par les frondeurs du PS, estime que la gauche doit être «pragmatique, réformiste et républicaine». A la question de savoir si sa gauche est socialiste, il répond qu’elle est «pragmatique, réformiste et républicaine». Verticalisme des partis Prié de dire si le PS doit changer de nom, il répond : «Pourquoi pas? Mais ce changement ne peut être que l’aboutissement d’un processus». Pour Manuel Valls, depuis la refondation du PS au congrès d’Epinay de 1971, la gauche réinvente le monde dans l’opposition, «puis elle gouverne de façon pragmatique, mais comme elle ne l’assume pas, elle perd les élections». «A l’heure des réseaux sociaux, le verticalisme des partis ne fonctionne plus. Ils doivent changer», juge-t-il. (ats/Newsnet)