Les conditions dans lesquelles le financement de l’hôpital Nénéfecha de Kédougou a été obtenu, le montant exact, et surtout sur quelle base, préoccupe Barthelémy Dias. Devant ses collègues parlementaires, l’ancien patron des Jeunesses socialistes a tenu à demander des explications sur le financement de cette structure hospitalière réalisée par Mme Viviane Wade, alors Première dame du Sénégal. Le député qui a mis à profit son temps de parole, lors de la session ordinaire unique 2014-2015, est très remonté contre le directeur de la Cncas, structure qui a accordé à Mme Viviane Wade une forte somme d’argent pour la construction de l’hôpital Nénéfecha.
Parce que “Je ne comprends pas le fait que ce monsieur, en l’occurrence, le directeur de Cncas qui était à deux doigts de couler cette structure bancaire, soit maintenu aujourd’hui encore à son poste. Je voudrais savoir sur quelle base, il a prêté, je parle en connaissance de cause, plus de 10 milliards de FCfa à Mme Viviane Wade. Alors que pour des montants dérisoires pour financer des activités agricoles, il a refusé de m’accorder un prêt. D’ailleurs, la Cncas n’a rien à voir, à ce que je sache, avec la santé, mais à l’agriculture”, peste-t-il avant de se répéter: “J’invite juste le ministre à me dire les conditions dans lesquelles on s’est basé pour lui prêter un montant qui dépasse les 10 milliards. Et pourquoi on maintient cette personne qui devait aller à la retraite depuis 3 ans, à ce poste”.
Répondant à Barthélémy Dias qui ne s’expliquait pas les 5 milliards injectés dans la Bhs (Banque de l’habitat du Sénégal) et de la Cncas (Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal), le ministre Amadou Ba lui a confié qu’il ne connaissait pas en réalité, les tenants et les aboutissants de cette affaire. Il lui a cependant expliqué que c’était pour éviter que le contrôle de ces deux structures échappe à l’Etat, après le départ de la Banque centrale du nombre de ses actionnaires. “La Banque centrale qui détenait des actions a décidé de se retirer. Nous avons voulu en tant que Etat, au lieu d’attendre que des étrangers se retrouvent au contrôle de ces structures, que l’on prenne les choses en main. Ce sont des structures dont nous pensons que l’Etat ne doit pas perdre le contrôle”.