Linguère : Les ravages du parfum « Boul Falé», utilisé comme boisson alcoolisée

Dans les localités éloignées des communes de Dahra et de Linguère, le parfum dénommé «Boul Falé»  est très prisé, non seulement pour se couvrir d’une bonne odeur, mais aussi pour se saouler. Ce produit en provenance de Touba inonde toutes les  localités du Djoloff.
Les populations de ces villages, tentés par l’ivresse, consomment du parfum à la place de la boisson alcoolisée. A l’occasion des marchés hebdomadaires, le «Boul Falé» se vend comme de petits pains, malgré l’interdiction du produit par les commandants des brigades de gendarmerie de Dahra et Linguère, qui ont pris des mesures pour limiter les dégâts causés par ce produit très nocif pour la santé.
A Barkedji,  une localité située  à une trentaine de kilomètres de la commune de Linguère,  à l’occasion  du concert d’Abou Diouba lors de la récente campagne électorale pour les Locales, les éléments de la brigade de gendarmerie de Linguère  sont  intervenus  pour mettre arrêter toutes les  personnes ivres après avoir absorbé du «Boul Falé».
Selon l’infirmier chef du poste de santé de  la commune de Mboula, Amadou Diallo, beaucoup de jeunes patients qu’il reçoit dans son service souffrent  des problèmes cardiaques et respiratoires à cause de ce poison très répandu au Djoloff. L’agent de santé de cette localité invite les populations à abandonner ce produit qu’il juge très dangereux pour la santé.
L’année passée  à Téssékré distant de 90 km de la ville de Dahra, un berger qui avait pris une bouteille de trop du «Boul Falé» a perdu la vie au cours d’une bagarre qui l’avait opposée à un boutiquier. Les bergers et les jeunes  villageois sont les personnes qui utilisent le plus ce parfum dangereux, parce que soit ils n’ont pas les moyens de se payer de la boisson alcoolisée ou bien parce que le «Boul falé» est plus accessible. La plupart des bagarres ou homicides sont causés par l’usage du «Boul Falé» qui inquiète beaucoup de familles.
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