Réduction du mandat de 7 à 5 ans: Macky sall, le nouveau type de leadership politique a promouvoir en afrique.

La situation actuelle au Burkina, un pays frère de la sous région nous inspire la mise en parallèle de trois leaderships politiques en Afrique :
Le premier est celui d’Abdoulaye WADE qui arrive au pouvoir à 74 ans, âge plus que raisonnable pour prendre une retraite politique, gouverne 12 ans en 2 mandats et s’entête à 86 ans à vouloir en briguer un 3ème, contre la volonté du peuple comme le démontre le verdict des urnes avec 2/3 des Sénégalais qui l’ont rejeté.
Le deuxième c’est celui de Blaise COMPAORE, semblant s’inspirer de WADE, qui fait 27 ans au pouvoir mais étant encore relativement jeune, cherche à modifier la constitution burkinabé pour se maintenir au pouvoir.
Comme WADE, il s’engage dans les artifices juridiques pour faire le mandat de trop. Comme Wade le 23 juin, Compaoré a eu son 30 octobre.
Seule nuance, WADE a survécu aux évènements du 23 juin, parce qu’il avait en face de lui une opposition forte, républicaine avec un solide ancrage démocratique qui la prédisposait à privilégier une alternance démocratique, c’est-à-dire par la voie des urnes.
On se rappelle que le 23 juin des forces radicales ont voulu marcher sur le Palais et se sont heurtées au refus des leaders politiques de l’opposition.
Compaoré n’a pas la chance de se retrouver face à une opposition de cette qualité, car il n’a pas favorisé l’émergence et le renforcement de cette opposition qui, n’ayant aucune perspective d’alternance démocratique, a mis à profit cette conjoncture favorable pour le chasser.
Dans l’expérience du Burkina, comme dans celle du Sénégal, on a une parfaite illustration du rôle important que le peuple peut jouer dans l’avènement d’une démocratie avérée à travers l’engagement et le patriotisme de sa jeunesse.
En tous points de vue, l’attitude de COMPAORE et celle de WADE sont similaires et se rattachent au même type de leadership politique : celui du pouvoir à vie pour la jouissance personnelle et clanique. Un leadership qui se réclame de la démocratie pour mieux l’étouffer par l’annéantissement de ses fondamentaux qui sont une Constitution conséquente, l’exercice à durée limitée du pouvoir et l’alternance par la volonté du peuple. Ce modèle de leadership est la source de l’instabilité politique et sociale dans beaucoup de pays africains où, les peuples voyant leur souverainté remise en cause, sont contraints d’user de la force et de la violence pour la restaurer.
Le troisième type de leadership politique est celui du Président  Macky SALL. Il a restauré l’exercice du pouvoir a durée limitée avec un délai standard n’excédant pas 10 ans. C’est cela qui l’a amené à réduire de 2 ans son mandat. Il estime qu’une trop longue présence au pouvoir finit toujours par corrompre le meilleur dirigeant.
C’est dans cette perspective, qu’il faut lire la démarche du Président SALL qui est précurseur d’un leadership alternatif, le seul qui peut sortir définitivement le continent de l’instabilité politique. Ce leadership se caractérise par l’attachement aux valeurs républicaines et au passage obligatoire par les urnes pour réaliser l’alternance.
Le Président Macky  SALL conscient du rôle fondamental du vote en démocratie, avait rejeté toute idée de boycott des élections présidentielles de 2012, pour n’envisager qu’une alternance par le suffrage universel. L’histoire lui donna raison.
Aujourd’hui il gouverne avec la claire conscience qu’il a une autre vie devant lui après le pouvoir, et il est déterminé à aborder cette vie sans crainte d’un rattrapage du passé : la bonne gouvernance est le secret pour y parvenir, et c’est son crédo.
Il est souhaitable que l’exemple de Macky SALL fasse tache d’huile et inspire d’autres leaders africains.
Le Pds a tout faux de vouloir associer Macky SALL à Blaise COMPAORE ; les termes de la seule comparaison pertinente sont là, implacables. La décence devrait inciter à plus de discrétion les théoriciens du pouvoir à vie et de la succession monarchique, dont la déroute du 23 juin a fortement inspiré nos frères burkinabe.
Blaise COMPAORE était il y a encore une semaine ne dirigeant d’un peuple frère de la sous région ouest africaine.
L’ethique du Président Macky SALL ne lui permet pas de conseiller un ami par voie de médias.
Le respect que nous devons à nos frères burkinabe ne nous permet pas non plus de nous ingérer dans leurs affaires intérieures, dans un sens ou dans un autre.
THERESE FAYE DIOUF
infosrewmi.com