ESPAGNE: La justice réduit les charges contre l’infante Cristina

La justice n’a pas retenu l’accusation la plus grave contre la soeur du roi d’Espagne, celle de blanchiment d’argent. L’infante Cristina est inculpée de fraude fiscale sans qu’il soit toutefois certain qu’elle soit jugée.

La législation espagnole permet à l’accusé d’échapper à un procès si le plaignant, en l’occurrence l’Etat, se rétracte. Dans les prochaines semaines, le juge d’instruction José Castro décidera s’il renvoie l’infante Cristina de Bourbon, 49 ans devant la justice. ce qui serait sans précédent dans l’histoire de la monarchie espagnole.

La soeur du roi fait l’objet d’une enquête centrée sur les activités de son mari, Inaki Urdangarin. Ce dernier est accusé d’avoir détourné 6,1 millions d’euros de fonds publics (7,3 millions de francs) par le biais d’une fondation.

Le tribunal «maintient les inculpations pour sa complicité dans des délits contre le fisc durant les années fiscales 2007 et 2008», écrivent les trois magistrats dans leur décision. Les avocats de l’infante ont immédiatement contesté cette décision, Miquel Roca estimant qu’il «n’existe pas de base suffisante» pour inculper l’infante Cristina.

Détournement de fonds publics

Le juge d’instruction du Tribunal de Palma (Baléare), José Castro, avait bouclé le 25 juin l’instruction qu’il menait depuis quatre ans. Il avait alors décidé d’inculper seize personnes, dont Cristina de Bourbon et son mari Iñaki Urdangarin, 46 ans, ancien champion olympique de handball.

Cristina est soupçonnée d’avoir «coopéré activement» avec son mari en utilisant à des fins personnelles une partie des sommes détournées. Le couple a été écarté de toutes les activités officielles de la famille royale.

Le procureur anticorruption des Baléares, où l’affaire est instruite, a déclaré à plusieurs reprises ne pas croire à l’existence de preuves contre Cristina. La loi l’autorise à prendre le parti de la défense s’il est en désaccord avec le juge d’instruction.

(ats/afp/Newsnet)