ETAT ISLAMIQUE: Des frappes aériennes visent les dirigeants djihadistes

L’armée américaine a précisé ce samedi 8 novembre dans un communiqué «ne pas pouvoir confirmer si le chef de l’EI Abou Bakr al-Baghdadi était présent» lors de ce rassemblement.

D’après l’armée américaine, «des appareils de la coalition ont mené vendredi soir une série de frappes aériennes en Irak contre ce qui a été estimé être un rassemblement de dirigeants de l’EI près de Mossoul», seconde ville d’Irak, dans le nord, sous contrôle du groupe de radicaux islamistes.

Le Commandement américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale (Centcom) n’a pas dit si les Etat-Unis ou d’autres pays de la coalition avaient conduit ces frappes. Ces opérations militaires ont «détruit un convoi de véhicules formés de dix camions armés de l’EI», selon l’armée américaine. «Nous n’avons pas d’autres informations à apporter à propos de ces frappes», a conclu le Commandement américain.

Raids en Syrie

Des raids de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis ont par ailleurs été menés contre l’Etat islamique (EI) dans le nord et l’est de la Syrie. Dans le même temps, des attentats à la voiture piégée ont fait au moins 31 morts en Irak.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a également indiqué que l’EI avait bombardé ce samedi 8 novembre depuis la ville kurde syrienne de Kobané un camp de déplacés proche de la frontière turque. Deux civils ont été tués, a fait savoir cette ONG proche de l’opposition modérée syrienne.

«Quatre frappes aériennes menées dans la zone du champ pétrolier al-Tanak et contre un point de contrôle de l’EI ont été entendues dans la province de Deir Ezzor (est), tuant deux personnes», a indiqué l’OSDH. L’organisation n’a pas précisé si les victimes étaient des djihadistes ou des civils. L’EI contrôle la plupart des champs pétroliers dans cette province, près de la frontière irakienne.

Selon l’OSDH, la coalition internationale a aussi mené des frappes sur des positions de l’EI à Kobané. De violents combats ont aussi éclaté dans le centre de la ville, opposant djihadistes et milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée principal parti kurde de Syrie, le PYD.

Des centaines de milliers de personnes ont fui la région de Kobané lorsque l’EI y a lancé une offensive à la mi-septembre, la plupart trouvant refuge en Turquie. Des centaines de déplacés restent toutefois bloqués à l’ouest de la ville, près de la frontière avec la Turquie.

Voitures piégées

De l’autre côté de la frontière, en Irak, des attentats à la voiture piégée ont fait au moins 31 morts samedi à Bagdad et à Ramadi, contre des quartiers majoritairement chiites de Bagdad, a-t-on appris de sources médicales et sécuritaires. Plus de 90 personnes ont également été blessées dans les six explosions qui ont touché cinq quartiers de la capitale irakienne.

L’attaque la plus meurtrière a touché la rue Sinaa, dans le quartier Karrada, dans le centre de Bagdad, où au moins dix personnes ont trouvé la mort. Deux voitures piégées ont explosé dans le quartier majoritairement chiite d’Amil, a indiqué une source policière. L’une d’elle avait été abandonnée par son conducteur qui a fait semblant d’aller acheter des cigarettes. Plusieurs passants ont été tués.

Un autre attentat à la voiture piégée a ciblé un autre quartier chiite de la capitale, Al Amin, où huit personnes sont mortes. Près de Ramadi, dans la province à majorité sunnite d’Anbar, l’explosion d’un véhicule militaire Humvee piégé à un poste de contrôle routier a tué cinq soldats, a dit un responsable de la police, précisant que les soldats avaient auparavant subi des tirs de mortier.

Les attentats n’ont pas été revendiqués. Toutefois les djihadistes de l’EI recourent régulièrement aux voitures piégées et aux attentats-suicides pour repousser les assauts des forces de sécurité irakiennes.

(ats/Newsnet)