S’agirait-il du plus grand retournement de veste de l’histoire? John Abarr, un membre du Ku Klux Klan du Montana, aux Etats-Unis, propose de réorienter l’action de l’organisation pour combattre un gouvernement fédéral trop fort et ouvrir ses portes aux personnes noires et homosexuelles.
Plus fédérateur
«En réalité, ce pour quoi se bat le Ku Klux Klan, c’est une Amérique forte. L’idée de la suprématie blanche c’était l’ancien Klan. Ce que je propose, c’est le futur», a-t-il expliqué début novembre dans un journal local, relayé par le site d’informationsHuffingtonPost. Fini la discrimination donc.
Pour USA Today, John Abarr rêve d’écrire une nouvelle page. Selon lui, le nationalisme est aujourd’hui une notion plus fédératrice que le racisme.
Réactions et scepticisme
Si Jimmy Simmons, de l’association nationale pour la promotion des gens de couleur, est prêt à croire à cette réforme, c’est un tout autre son de cloche du côté du comité central du Klan: «Cet homme va à l’encontre de tous les commandements du KKK. Il essaye de profiter du KKK pour poursuivre sa carrière politique», a réagi Bradley Jenkins, le responsable de l’union aux États-Unis.
«Si John Abarr souhaitait vraiment réformer, il n’aurait plus besoin de l’étiquette KKK», analyse pour sa part la codirectrice du réseau des droits de l’Homme du Montana. Indignée, elle s’insurge: «Je pense que nous assistons tout simplement à une farce.» D’autant plus que le Ku Klux Klan local n’envisage pas d’abandonner le masque et la robe blanche, les attributs qui leur servaient à terroriser les personnes de couleurs à l’époque.
(Newsnet)
