FILLONGATE: «Hollande veut la peau de Fillon»

«Hollande veut la peau de Fillon parce qu’il veut que ce soit Sarkozy face à lui au second tour de la présidentielle» de 2017, a affirmé l’entourage de l’ex-Premier ministre à quelques journalistes.

«Donc, on s’empare a posteriori d’un déjeuner», celui qui a réuni le 24 juin à Paris François Fillon et le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, et «dans le courant de l’été, on monte une machination, avec Hollande à la manœuvre pour flinguer Fillon».

Selon la même source, «ils vont maintenant s’attacher à flinguer Juppé», le maire de Bordeaux, également candidat à la primaire UMP pour 2017.

Avis vendredi

L’entourage de François Fillon a confirmé que ce dernier demandait la remise de la totalité de l’enregistrement par deux journalistes du Mondede la conversation qu’ils ont eue le 20 septembre avec Jean-Pierre Jouyet. La justice rendra son avis vendredi.

C’est la publication par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dans leur livre «Sarko s’est tuer» (Stock), de la teneur de cette conversation qui a mis le feu aux poudres, ainsi que l’interprétation qu’ils en font dans leur quotidien qui titrait à la une, dans son édition des 9 et 10 novembre: «Fillon a sollicité l’Elysée pour accélérer les poursuites judiciaires contre Sarkozy.»

Une fois rendu l’avis de la justice vendredi, François Fillon déposera sa plainte en diffamation contre les journalistes, Le Monde et Jean-Pierre Jouyet.

Fillon pas au courant

Selon son entourage, François Fillon n’a pu demandé à l’Elysée, via son secrétaire général, une accélération des poursuites contre l’ancien président à propos du paiement par l’UMP de ses pénalités pour dépassement des comptes de campagne «puisqu’il n’était pas au courant» à l’époque de ce «problème».

«Le problème de la pénalité est resté caché jusqu’à la rencontre, la première et la seule, de M. Fillon avec les commissaires aux comptes, le 25 juin dans l’après-midi» et «personne ne sait avant le 7 juillet que les commissaires ont saisi le parquet». «Les pénalités ont été payées par le parti sans que l’on soit mis au courant à l’UMP», insiste-t-on.

L’UMP, alors présidée par Jean-François Copé, a réglé pour Nicolas Sarkozy 516’615 euros, à la suite de l’invalidation de ses comptes de campagne 2012.

(afp/Newsnet)