EXÉCUTIONS EN SYRIE: Un Français, bourreau au service du groupe Etat islamique?

Un Français figure-t-il parmi les bourreaux qui ont tué l’Américain Peter Kassig ainsi que 18 hommes présentés comme des soldats de l’armée syrienne, selon la vidéo macabre diffusée dimanche par l’Etat islamique? Le Ministère de l’intérieur est en train d’examiner cette piste, avancée par des observateurs des réseaux islamistes: ceux-ci disent avoir reconnu un Normand, âgé de 22 ans, se faisant appeler Abou Abdallah Al Faransi.

Maxime habitait il y a trois ans encore un petit village de l’Eure, où ses ex-amis, effarés, disent également l’avoir reconnu dans la vidéo, selon une enquête menée en Normandie par RTL. Mais parmi eux, personne n’a reconnu le Maxime qu’ils connaissaient, un gars qui aimait faire la fête et qui vivait le plus «normalement du monde». Après avoir manifesté peu à peu son intérêt pour le Coran, il s’est converti à l’islam, mais ses proches n’ont jamais vu en lui un radical. C’est en août 2013 qu’il aurait rejoint la Syrie, via la Turquie, selon un schéma d’endoctrinement désormais bien connu: le jeune homme s’est radicalisé au fil de contacts sur Internet. Et c’est tout seul, comme il le décrit dans uneinterview accordée il y a plusieurs mois à BFMTV, qu’il a entrepris son voyage pour rejoindre le groupe Etat islamique.

Ce matin, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré qu’il existait «une très forte probabilité qu’un ressortissant français ait pu participer directement» à la décapitation de prisonniers syriens montrée dans une vidéo du groupe Etat islamique. Bernard Cazeneuve a également appelé les jeunes Français à «ouvrir les yeux» sur la «barbarie» de l’EI.

(TDG)