MIGRANTS: Des milliers de réfugiés sur les côtes italiennes

Un navire de la marine italienne a sauvé 864 migrants hier en Méditerranée. Ils ont été déposés dans le port sicilien de Pozzallo. Ce qui porte à plus de 2200 le nombre de réfugiés arrivés en Italie par la mer en trois jours, ont annoncé les autorités. Un chiffre particulièrement élevé qui met à mal l’espoir de voir se tarir à l’approche de l’hiver le nombre de migrants candidats à la traversée périlleuse.

La plupart des migrants débarqués à Pozzallo étaient des familles syriennes, avec un nombre d’enfants particulièrement élevé, selon l’agence de presse italienne ANSA. Ce groupe comptait aussi un nombre inhabituel de Marocains, une centaine, selon la même source.

Samedi, 447 migrants avaient été déposés dans un port du sud de la Sicile par un tanker battant pavillon panaméen et 354 autres avaient été amenés à Pozzallo par un patrouilleur de la marine italienne. Vendredi, un pétrolier grec avait sauvé 230 personnes, et 80 autres ont été interceptées dans un bateau en provenance de Turquie. Un autre navire de guerre italien était attendu ce matin au port de Reggio de Calabre avec 230 migrants à son bord.

La majorité des réfugiés se trouvaient à bord d’embarcations de fortune entre la Libye et la Sicile, un détroit dangereux dans lequel des milliers de candidats à l’exil vers l’Europe ont péri ces dernières années.

L’opération militaire et humanitaire financée par l’Italie Mare Nostrum, qui a pris fin le 1er novembre faute d’aides européennes, a permis de sauver 150 000 personnes en Méditerranée en un peu plus d’un an. Elle n’a toutefois pas empêché les drames: au moins 3300 migrants ont trouvé la mort en tentant la traversée cette année. L’Italie avait lancé Mare Nostrum après la tragédie de Lampedusa en octobre 2013, lors de laquelle deux naufrages avaient fait plus de 400 morts.

Une nouvelle opération de surveillance des frontières méditerranéennes de l’Union européenne, baptisée «Triton», a officiellement été mise en œuvre. Mais comme son nom l’indique, elle n’a pas vocation à sauver les migrants mais à protéger les frontières de l’Union.

(TDG)