
La Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Ukraine vient de communiquer son dernier rapport. Ses conclusions sont accablantes. “Les violations du droit international des droits humains et du droit international humanitaire persistent,” indique le rapport. “La présence continue d’une grande quantité d’armes sophistiquées, ainsi que des combattants étrangers qui incluent les militaires de la Fédération de Russie, affecte directement la situation des droits humains dans l’est de l’Ukraine”, peut-on lire. «Garantir la protection de ceux qui vivent dans la zone affectée par le conflit doit être de la plus haute priorité. Une solution pacifique doit être trouvée pour mettre fin aux combats et de la violence, de sauver des vies et de prévenir de nouvelles difficultés pour les personnes vivant dans les régions de l’Est “, exhortent ses rédacteurs.
Selon le Bureau des Nations Unies des Droits de l’Homme, de la mi-Avril au 18 Novembre, au moins 4317 personnes ont été tuées et 9921 blessées dans la zone touchée par le conflit de l’est de l’Ukraine. Depuis le cessez-le feu a commencé, à partir du 6 Septembre jusqu’à 18 Novembre, 957 décès ont été enregistrés – 838 hommes et 119 femmes. Le nombre de personnes déplacées internes (PDI) a également fortement augmenté, passant de 275 489 à compter du 18 Septembre à 466 829 le 19 Novembre. Le rapport indique que de graves violations des droits humains commises par les groupes armés ont continué à être signalés, y compris la torture, la détention arbitraire, la mise au secret, les exécutions sommaires, le travail forcé et la violence sexuelle ainsi que la destruction et la saisie illégale de biens. Il dénonce également l’utilisation de sous-munitions dans les zones urbaines et rurales. L’ONU appelle à la fin de l’impunité et à la stricte application du cessez-le-feu.
(TDG)