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L’ICD-Afrique compte, dans le cadre d’un projet d’agroforesterie, expérimenter avec 9 groupements de femmes du département de Tambacounda, sur l’utilisation des arbres fertilitaires, en remplacement des engrais chimiques, a indiqué son représentant. Ce projet sera mis en œuvre, en partenariat avec l’Association pour la promotion de l’agroforesterie et des arbres fertilitaires (APAF), qui fournira les semences. ”Son est évalué à 800.000 euros (524 millions de francs), dont 330.000 pour l’entreprenariat rural et le reste pour le volet hydraulique”, a indiqué, dans un entretien avec l’APS, le responsable de l’ICD-Afrique à Tambacounda Boubacar Sidiké Sangaré . La coopération belge a déjà financé le volet entreprenariat rural et l’AFD a été saisie pour le volet hydraulique. Le Service laïc de coopération pour le développement (SLCD) fait aussi partie des partenaires financiers du projet. Dix-huit femmes ont été formées, ce jeudi à Koussanar, à la méthode des plantes fertilitaires, lors d’une session animée par le directeur exécutif de l’Association pour la promotion de l’agroforesterie et des arbres fertilitaires (APAF), Mansour Ndiaye. L’APAF implantée dans le département de Mbour où elle expérimente depuis 2013, cette méthode d’amendement des sols par la plantation d’une dizaine d’espèces d’arbres venus du Togo, avec des niveaux de performances élevés en termes de fixation d’azote. Ces arbres sont plus performants que l’acacia albida (‘’kadd’’) trouvé dans le bassin arachidier, a relevé M. Ndiaye, agronome de formation et ancien responsable à l’agence de la Sodefitex de Tambacounda. M. Ndiaye qui était à Tambacounda dans le cadre d’un premier contact avec l’ICD-Afrique, en a profité pour faire l’état des lieux, sensibiliser les femmes sur cette nouvelle méthode lors d’une session qui a aussi été l’occasion d’identifier l’emplacement des périmètres où seront mis en terre les arbres fertilitaires, à côté d’arbres fruitiers, de cultures vivrières et de légumes. Prévu pour une durée de 2 ans et demi, le projet devrait être lancé officiellement dans la ‘’première semaine du mois de décembre’’. Il a signalé que 7 périmètres agro-forestiers seront concernés dans les villages de Koussanar, Sinthiou Malème, Niani Toucouleur et le quartier de Saré Modou dans la commune de Tambacounda, pour le compte de 9 groupements, soit 50 ménages. Il s’agira, dans un premier temps, de choisir des parcelles-tests dans chaque périmètre, afin de faire constater la différence entre le degré de fertilité de la partie où sont plantés les arbres fertilitaires et le reste. L’utilisation d’arbres fertitilitaires a permis d’augmenter les rendements de 30% au Togo, où la méthode est née en 1996, a indiqué Mansour Ndiaye, secrétaire exécutif d’APAF, extension d’une ONG française qui promeut les arbres fertilitaires. Outre l’entreprenariat, quelque 18 kilomètres de réseau hydraulique devraient être réalisés dans le cadre de ce projet, a indiqué M. Sangaré. ADI/AD Aps |
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