Aïda Mbodj : « Il n’y a pas de séparation de pouvoir car Macky Sall fait ce qu’il veut à l’Assemblée nationale»

Député et présidente de la commission culture et communication, Aïda Mbodj qui a pris part au Forum national organisé, ce dimanche par une vingtaine d’organisations de défense des droits de la personne humaine pour poser la problématique de l’effectivité de la loi de 2010 sur la parité et de son décret d’application de 2011, un non respect de ce texte juridique. Mais aussi de l’attitude figée de ses collègues femmes parlementaires qui ne cessent de combattre leurs semblables appartenant à l’institution. Elle n’exclut pas le président Macky Sall qui, selon elle, est responsable de cette situation.
«L’Assemblée nationale a été la première à violer la loi pour la parité. On sait qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir, parce que Macky Sall est au Palais mais il fait ce qu’il veut à l’Assemblée nationale», a-t-elle confié devant l’assistance, avant d’ajouter : «Je ne l’accuse pas, mais je l’interpelle. Macky Sall a une responsabilité historique de veiller sur l’application de la loi pour la parité».
Parlant des contraintes et difficultés, elle a signalé que «c’est l’Assemblée nationale qui a été la première à violer la loi pour la parité. Ce sont les femmes qui combattent leurs semblables, à l’hémicycle. Elles ne t’écoutent pas mais te conspuent dès la prise de parole. Alors que ce ne devait pas se passer comme cela. Les femmes devraient s’allier. Malheureusement, ce sont toujours les femmes qui se combattent», peste la député libérale.
De son avis, si la liste n’a pas été validée à Touba, c’est parce qu’il y a des ennemis de la parité qui sont auprès du khalife général des mourides et qui l’influencent négativement. D’où sa conviction qu’«il faut un observatoire de veille».
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