KIDNAPPING: L’autre enlèvement massif qui terrifie le Mexique

Rosa est terrifiée. Cet été, cette mère de famille a assisté à l’enlèvement de sa fille sur la place du village à Cocula, dans l’État de Guerrero. C’était le 17 juillet, le dernier jour d’école avant les vacances scolaires.

Cet après-midi-là, pas moins de 31 lycéens auraient été enlevés selon une enquête de France 24. Lourdement armés, des criminels cagoulés ont embarqué les adolescents dans des camionnettes de police sous les yeux de la population, raconte la chaine d’information.

Après l’enlèvement de sa fille, Rosa affirme avoir reçu des appels anonymes l’incitant, elle et sa famille, à garder le silence. En guise d’avertissement, son mari a été enlevé quelques heures. Et est revenu avec un doigt en moins.

L’affaire des 43 étudiants disparus à Iguala, dans l’État de Guerrero, considéré comme une «zone à risques» par le DFAE, ne serait donc pas un cas isolé.

Étudiants livrés par la police

La nuit du 26 septembre dernier, 43 étudiants mexicains avaient disparu. Ils ont probablement été massacrés.

Deux mois après, le président Enrique Peña Nieto est au pied du mur face à une indignation qui ne connaît pas de répit. La disparition à Iguala a mis à nu une collusion ouverte entre autorités municipales, police locale et crime organisé, lors d’un crime particulièrement barbare.

Selon les autorités, trois criminels présumés ont avoué que les étudiants ont été livrés par la police municipale à leur groupe de narcotrafiquants, celui des Guerreros Unidos, qui s’est chargé de les tuer, de brûler leurs cadavres pendant quinze heures sur un bûcher géant, avant de lancer les restes concassés dans une rivière.

(Newsnet)