
Les trois principaux partis politiques britanniques sont parvenus à un accord octroyant davantage de pouvoirs à l’Ecosse dans le domaine de la fiscalité et une plus grande autonomie. C’est la conséquence du bon score obtenu par les indépendantistes écossais lors du référendum de septembre et les promesses faites alors par Londres.
Rendu public ce jeudi 27 novembre, cet accord ne s’appliquera pas avant les prochaines élections législatives britanniques prévues en mai 2015.
L’accord négocié par le Parti conservateur, ses alliés libéraux démocrates et l’opposition travailliste propose le plus large transfert de pouvoirs à l’Ecosse depuis les mesures de décentralisation de 1998 qui ont abouti l’année suivante à la constitution d’un Parlement régional écossais.
Il prévoit de confier aux Ecossais des pouvoirs plus étendus sur les taux d’imposition des revenus, sur les tranches d’imposition et sur une partie des dépenses sociales. Il reviendra aussi à Edimbourg de déterminer la désignation et le fonctionnement du Parlement écossais et des autres structures politiques issues de la «dévolution».
«Nous tenons les promesses que nous avons faites au peuple écossais», a commenté le Premier ministre britannique, David Cameron, deux mois après le rejet du référendum pour l’indépendance de l’Ecosse par 55,3%.
Réactions mitigées
Mais les premières réactions en Ecosse ne partagent pas son analyse. John Swinney, un élu influent du Parti national écossais (SNP) au pouvoir, a jugé que l’accord n’allait pas suffisamment loin.
Le camp nationaliste écossais, qui bénéficie d’un rebond paradoxal dans les intentions de vote depuis l’échec du référendum, laisse entendre qu’il pourrait réclamer une nouvelle consultation si les électeurs britanniques décidaient de quitter l’Union européenne.
David Cameron a en effet promis d’organiser en 2017 un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE s’il est réélu à son poste au printemps prochain.
(ats/Newsnet)