
Ni l’armée ni le gouvernement de l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, n’ont voulu commenter le bilan de ce nouveau massacre commis par le groupe terroriste Boko Haram.
Selon un haut responsable des secours et une source médicale à l’hôpital Sani Abacha de la ville, 115 corps ont été amenés à la morgue après l’attaque qui a duré plusieurs heures. Six soldats ont aussi été tués, a-t-on ajouté, tandis que le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, a déclaré que 38 policiers avaient également trouvé la mort.
Sur les 115 cadavres de la morgue, qui tous portaient des vêtements civils, deux étaient médecins. Trois autres étaient un salarié de l’école polytechnique fédérale de l’Etat de Yobe, dont Damaturu est la capitale, et ses deux enfants. Selon la source médicale, une partie des autres victimes étaient des insurgés.
Selon le responsable des secours, 78 personnes ont également été blessées, dont 53 ont quitté l’hôpital après avoir reçu des soins.
120 morts à Kano
L’attaque a été lancée lundi 1er décembre à l’aube par un grand nombre d’hommes armés qui ont incendié les locaux de la police. Des membres des milices privées anti-Boko Haram de la ville avaient jusqu’ici affirmé que plus de 40 islamistes avaient alors été abattus.
Ce lourd bilan à Damaturu suit une tuerie qui a fait plus de 120 morts vendredi devant la grande mosquée de Kano, principale ville du nord du Nigeria. L’attentat a été attribué à Boko Haram, qui a lancé depuis 2009 une insurrection armée pour imposer la création d’un Etat islamique dans cette partie du Nigeria à majorité musulmane.
(ats/Newsnet)