
Des affrontements entre des policiers et insurgés tchétchènes ont fait une vingtaine de morts à Grozny ce jeudi 4 décembre.
Une dizaine d’assaillants se réclamant de l’Emirat du Caucase ont également perdu la vie lors de l’assaut d’une école et d’un centre de médias locaux.
Les affrontements ont causé la mort de dix membres des forces de sécurité et en ont blessé 28 autres, ont précisé les autorités russes, qui ont annoncé la fin de «l’opération anti-terroriste».
Neuf insurgés tchétchènes ont aussi été tués lors des combats, a indiqué plus tôt le président tchétchène Ramzan Kadyrov, cité par l’agence de presse russe Interfax. Aucune indication n’a été donnée sur le nombre total des rebelles qui ont participé à l’attaque.
Dans une école
Selon le Comité national anti-terrorisme, l’attaque a été lancée à partir d’un rond-point par un groupe de rebelles dans le centre de Grozny, qui a ensuite poursuivi les combats contre les forces de l’ordre dans une école et dans un immeuble en flammes abritant des médias locaux.
Il n’était pas encore possible de définir si les rebelles ont visé ces bâtiments ou s’ils ont été obligés de s’y retrancher, et si l’attaque impliquait des groupes agissant de manière concertée.
Les assaillants se sont réclamés du principal mouvement islamiste de l’Emirat du Caucase, affirmant agir sous les ordres de son nouveau dirigeant, le cheikh Ali Abou Mouhammad.
«Jusqu’à la mort»
«De nombreux combattants sont entrés dans la ville», a annoncé dans la matinée un homme selon les sous-titres d’une vidéo postée sur le site kavkazcenter.com. «Nous nous battrons jusqu’à la mort», a-t-il déclaré.
Le centre de Grozny, vide de passants et de voitures, était encerclé jeudi matin de barrages, selon une journaliste sur place. Un immense incendie dévorait toujours la «Maison de la presse» et des coups de feu parvenaient encore de l’école située non loin.
(ats/Newsnet)