Tambacounda : [Photos] Dialacoto abrite un forum sur les violences faites aux filles.

 

 

Le CEM de Dialacoto a été le cadre, ce samedi 6 décembre 2014, pour un panel qui entre dans le cadre des 16 jours d’activisme sur les violences faites aux femmes et aux filles. Autour du thème : « stop aux violences faites aux filles en milieu scolaire », l’ONG Actionaid et ses partenaires, APROVAG (Association des Producteurs de la Vallée du Fleuve Gambie) et le CLVF( le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Filles), ont sorti les gros moyens pour regrouper les Collèges d’Enseignement Moyen de Missirah, Gouloumbou et  Dialacoto afin de mener une réflexion poussée sur la problématique de toute sorte de formes de violence basées sur le genre. Il s’agit, selon les initiateurs,  « d’envisager  de nouveaux moyens, d’employer cette campagne en vue de susciter un changement durable dans le domaine des violences basées sur le genre, notamment celles dont sont victimes les femmes et les filles ».  En effet, la violence faite à ces couches vulnérables, surtout en milieu scolaire, réduit sensiblement la contribution des filles à l’amélioration des résultats mais aussi à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Dans la zone ciblée qu’est Dialacoto, il est dit que les cas de violences faites aux filles en milieu scolaire se multiplient chaque année. Les cas les plus récurrents sont les mariages et grosses précoces qui y sont relevés.  Le forum de Dialacoto a été  donc une occasion pour Actionaid, les partenaires, les brigades de veilles, les cercles reflets, de saisir de tels moments pour  interpeller encore une fois les organisations de la société civile, les autorités tant étatiques que locales, les leaders d’opinion, les communautés, des groupes de femmes et aussi le corps enseignant tout comme les parents pour que chacun où qu’il se trouve, prennent ses responsabilités afin que les droits des femmes et des filles soient respectés.  Les différents participants à ce panel ont ensemble fustigé ces pratiques néfastes notées dans les établissements ou partout  ailleurs. De l’adjoint au Sous Préfet aux élèves, en passant par les élus locaux, la communauté et les élèves eux-mêmes, tous se sont engagés à contribuer à la conscientisation de la société dans son ensemble sur l’ampleur  et les conséquences fâcheuses des violences envers les femmes et les filles surtout au niveau scolaire et d’amener les autorités à prendre des mesures concrètes à inscrire parmi les priorités nationales de lutte contre l’impunité. Pendant ce forum dit de Dialacoto, les élèves des collèges participants ont manifesté leur adhésion à lutter contre ce phénomène par des sketchs qui en disent long sur ces pratiques vécues régulièrement.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/