L’Espagne interdit à son tour Uber

 

 

La décision du juge espagnol concerne le service proposé par la société californienne sous le nom d’Uberpop, consistant à mettre en relation des passagers avec des automobilistes qui ne sont pas des chauffeurs professionels.

Le juge, saisi en référé par l’association madrilène des taxis, justifie cette interdiction par le fait qu’il s’agisse d’«une protection à titre préventif basée sur la législation en vigueur».

Le magistrat fait valoir que ces chauffeurs amateurs ne disposent pas des autorisations administratives nécessaires pour le transport de personnes, selon un communiqué du tribunal dont il dépend.

Possibles amendes astronomiques

L’interdiction touche aussi les sociétés de télécommunications ou de paiement électronique qui pourraient travailler avec Uber.

La société américaine avait lancé son service Uberpop au printemps à Barcelone puis en septembre à Madrid.

La société californienne, présente dans plus de 200 villes réparties dans 45 pays, se heurte à l’hostilité des taxis ou des autorités dans d’autres pays.

Un juge néerlandais a interdit lundi le service Uberpop. La start up a immédiatement fait savoir qu’elle continuera de répondre à l’offre, malgré de possibles amendes atteignant 100’000 euros pour la société et 40’000 euros pour les chauffeurs.

A New Delhi, en Inde, le service Uber a été interdit après le viol présumé d’une jeune femme par l’un de ses chauffeurs.

En France, le tribunal de commerce de Paris doit décider vendredi si Uberpop constitue une concurrence déloyale pour les sociétés de véhicule de tourisme avec chauffeurs.

(afp/Newsnet)