ETATS-UNIS: Obama s’improvise présentateur d’émission satirique

 

 

C’est comme si François Hollande prenait la place de PPDA aux «Guignols». Ce qui est hautement improbable. A l’inverse, Barack Obama est, lui, un habitué des shows télévisés et de la communication via l’humour. Il en a encore fait la démonstration lundi soir.

L’émission satirique de l’humoriste Stephen Colbert, «The Colbert Report», commençait normalement. Le présentateur, dont le personnage se moque des journalistes conservateurs, est assis à sa place et se fend d’une réplique assassine: «Je pourrais devenir politicien en claquant les doigts, mais un politicien ne pourrait jamais faire mon travail».

«Ce type est tellement arrogant»

Arrive alors Barack Obama qu’on n’attendait pas avant «trois minutes». Faussement en avance, le président américain décide de contredire Stephen Colbert et de prendre sa place. «Ça ne doit pas être bien compliqué.»

Le président reprend donc le rôle, et le texte, du présentateur là où il l’avait laissé: «Mes chers compatriotes, comme vous le savez, moi, Stephen Colbert, je ne me suis jamais intéressé au président. Ce type est tellement arrogant. Je parie qu’il parle de lui à troisième personne.»

Politique défendue avec humour

Le président parle ensuite longuement de la réforme de santé qu’il a instaurée, l’Obamacare, et défend sa politique avec humour. Une réforme pourtant «deux fois moins populaire qu’une vidéo de grumpy cat», et que tout le monde aime excepté le «Obama» si l’on en croit les phrases qui apparaissent à l’écran.

Le président est finalement rejoint par Stephen Colbert et chacun reprend sa place. Barack Obama est alors interrogé sur des questions nationales, comme le nucléaire, la crise économique ou l’emploi. Questions auxquelles Obama répond sur le même ton.

Le présentateur conclut en donnant une idée au président pour lutter contre les problèmes d’immigration, proposant de creuser un tunnel qui relierait le Mexique au Canada, sans passer par les Etats-Unis. Et les Canadiens seraient «trop polis pour les mettre à la porte». «C’est une idée ridicule, réplique Barack Obama. Mais c’est pour ça que vous êtes vous et que je suis moi.»

(Newsnet)