Cherté du carburant au Sénégal : Aida Mbodji pointe du doigt des taxes très élevées

 

 

Le comité scientifique de l’Alliance nationale pour la démocratie And saxal liguey de Aïda Mbodj s’est penché sur la problématique des produits pétroliers pour dénoncer le fait que les prix sont bloqués au Sénégal au moment où celui du baril a « enregistré une baisse de 30% entre mars 2012 et maintenant », indique Le Populaire. Ce qui a « des conséquences dramatiques sur le panier de la ménagère ».

Jugeant « sans fondement » l’argument du ministre de l’Energie qui a déclaré lors du vote du budget 2015 qu’il n’y avait pas de corrélation parfaite entre le prix du baril et celui à la pompe, le mouvement d’Aïda Mbodj estime que « la vérité est que l’architecture de la structure des prix pétroliers se caractérise par le poids monstrueux des taxes (…) qui constituent aujourd’hui plus de 50% du prix » du carburant.

Dans ses explications, le mouvement de la présidente du Conseil départemental de Bambey prend l’exemple du « gasoil, le produit de loin le plus consommé par les Sénégalais ». Et c’est pour révéler, selon le journal que « le Fsipp (Fonds de sécurisation des importations des produits pétroliers) et le Pse (Prélèvement pour le soutien au secteur de l’énergie) cumulés sont passés de 12% à 24% du Ppi (Prix parité importation) entre la structure du 17 mars 2012 et celle en vigueur depuis le 22 novembre 2014 ». Le plus extraordinaire, selon And/Asl, c’est que « sur la période retenue, le Fsipp a baissé de 76% pendant que le Pse augmentait de 393%. Mieux, ces taxes cachées sont elles-mêmes taxées à travers les Droits de porte (Droits de douanes et Redevance statistique), la Taxe spécifique et la Tva ».

Soutenant qu’on a « le prix le plus cher de la région ouest africaine, le Mali (qui s’approvisionne au Sénégal), le gasoil à la pompe y coûte 675 francs contre 792 francs dans notre pays », And/Asl relève un dilemme : « Si nous savons que la baisse des prix provoque des moins-values conséquentes au détriment de grandes compagnies pétrolières, d’aucuns sont même tentés de se poser la question de savoir s’il ne s’agit simplement pas de protéger celles-ci au détriment même des Sénégalais ». Quant à la hausse des factures d’électricité, il estime, selon nos confrères, que « le phénomène est d’autant plus incompréhensible que la Senelec s’approvisionne directement auprès de la Sar et est exonérée de Pse ».

Ce qui signifie, selon Aïda Mbodji et Cie que « les Sénégalais contribuent quatre fois plus à l’alimentation du Fonds de soutien à l’énergie et payent des factures d’électricité beaucoup plus chères pendant que le coût du pétrole brut a connu une chute de 30% depuis l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême ».

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