La 2e promotion des élèves-maîtres du Centre Régional de Formation des Personnels de l’Education(CRFPE) a organisé ce mardi 16 décembre 2014, une cérémonie mettant fin à leur formation initiale. En présence de nombreuses personnalités, le président de l’association des futurs enseignants a mis le doigt sur la problématique de la construction de ce centre qui est toujours logé au sein de l’école élémentaire Batou Diarra, ex école régionale. Le président Souleymane Fofana de dire que « la région de Tambacounda a besoin d’un CRFPE digne de ce nom. Un centre à l’image de celui de Rufisque pour donner l’envie d’apprendre aux futures générations car, c’est connu, l’enseignement est une porte qui mène à tout ». Présidant la cérémonie, le Préfet du département de Tambacounda, Amadou Bamba Koné a insisté spécialement sur deux aspects sous forme de recommandations à l’égard des élèves-maîtres. La première consiste à cultiver le culte de la modestie, l’humilité « car vous irez dans des endroits hostiles. Il ne faut pas écraser les populations que vous trouverez là bas. Il ne faut pas les sous estimer car c’est cela le Sénégal des profondeurs. Et l’enseignement n’a de sens que si vous devez relever des défis dont le premier sera votre lieu d’affectation. Parce qu’en réalité, le chemin a été long et parsemé d’embuches. Pour cela alors faites preuve de renoncement, de probité, de conscience professionnelle. Mais surtout soyez tolérant vis-à-vis des populations dont vous aurez leurs enfants en charge. Les diplômes sont une présomption de connaissances. Vous irez dans des endroits qui n’auront certainement ni eau, ni électricité » d’autant plus qu’un bon enseignant est quelqu’un de modeste. La seconde recommandation du préfet au élèves-maitres est, « ne demandez pas à votre pays ce qu’il peut faire pour vous mais plutôt ce que vous devez à votre pays ». Il a aussi tenu à rendre un hommage mérité aux formateurs dudit centre ainsi qu’à la direction qui a su gérer des questions délicates liées aux finances(bourses) pendant le séjour de ces élèves maîtres. Pour cela il leur dit ceci : «je vous exhorte à apprendre car cesser d’apprendre c’est cesser d’enseigner. Et le métier d’enseignant, si vous y entrez par effraction vous sortirez par effraction. Mais Si vous y entrez par amour alors vous aurez tout ce que vous voulez ». L’enseignant c’est l’ordre, c’est la discipline. « Soyez des modèles pour la société » leur lance t-il. C’est un Directeur très comblé qui a réitéré son engagement à faire de sorte que l’école élémentaire Batou Diarra soit aussi réhabilitée pour changer son environnement scolaire. « Quand nous quitterons, il faut que cette école retrouve son lustre d’antan », affirme Aboubacry Diao. Seulement il a tenu à demander à la Mairie et au Conseil Département, la mise à disposition d’un gardien et d’une femme de charge.
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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
