SYRIE: La No 2 de l’opposition syrienne en grève de la faim

 

Voilà six jours maintenant qu’elle a décidé de ne plus s’alimenter. Depuis le 29 décembre, Noura Al-Ameer, la vice-présidente de la coalition nationale syrienne (opposition modérée), fait la grève de la faim.

Actuellement à Istanbul, la jeune opposante de 26 ans veut ainsi témoigner sa solidarité avec les centaines de prisonniers de conscience de la prison centrale de Homs, une des pires geôles du régime Assad, où elle a elle-même été emprisonnée et soumise à la torture.

Les prisonniers de Homs ont, eux, cessé de s’alimenter depuis le 27 décembre pour dénoncer les injustices dans le traitement légal de leurs dossiers et revendiquer leur libération. Certains ont été condamnés sans même être présentés devant un juge, d’autres ont reçu des condamnations démesurées par rapport aux accusations qui se limitaient à la participation aux protestations pacifiques à Homs, assure un communiqué de l’association Femmes pour la démocratie qui est en contact avec la No 2 de l’opposition syrienne.

En plus de sa solidarité avec tous les prisonniers syriens, Noura Al-Ameer cherche par son geste «à attirer l’attention sur l’injustice que subissent tous les Syriens qui vivent dorénavant dans une grande prison où qu’ils soient».

Inaction dénoncée

Mais l’opposante en grève de la faim dénonce aussi l’inaction de la communauté internationale, rappelant qu’il «est urgent de mettre un terme aux crimes du régime Assad et d’œuvrer pour que l’impunité cesse».

Par ailleurs, selon un bilan publié jeudi par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 2014 a été l’année la plus sanglante du conflit syrien, avec plus de 76’000 morts. Parmi les 17’790 civils tués, 3501 sont des enfants, selon cette ONG qui dispose d’un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie.

(24 heures)