
Tout a commencé le 26 juillet 2013 où une première victime a été retrouvée égorgée et jetée dans un bassin d’eau près d’une maison en construction derrière le lycée Mame Cheikh Mbaye. Des maçons qui l’ont découvert ont informé aussitôt les forces de l’ordre qui rallièrent les lieux pour faire le nécessaire. Moins d’un mois plus tard, le 21 août 2013, une autre découverte macabre plonge les populations de Tambacounda dans l’émoi. Une malade mentale nommée A. Diallo aurait été violée avant d’être tuée et abandonnée avec un organe amputé. |
C’est le début de la psychose, de ce qui deviendra une série de meurtres ciblés. Le 16 novembre de la même année, un sexagénaire est froidement assassiné. Les examens révéleront qu’il aurait été battu à mort et complètement calciné juste derrière la caserne des pompiers. Et, le 23 janvier 2014 Tamba replonge dans le désastre: un malade mental âgé de 45 ans et originaire de Sinthian Koundara, dans le Vélingara, est froidement assassiné. Contrairement aux autres victimes, c’est son sexe qui a été emporté.
Cette découverte va jeter l’émoi et la consternation chez les populations et provoquer une vage de réactions dans la ville. Ansoumana Dione, président de l’Assamm (Association de soutien aux malades mentaux) rallie Tamba pour porter plainte contre X devant le procureur de la République le vendredi 31 janvier 2014. Mais c’est sans compter avec la détermination du ou des «tueurs» qui ont attenté le jour même à la vie d’une autre personne. Comme si de rien n’était.
Suffisant pour que le Procureur de la République de Tambacounda transporte les forces de sécurité, les sapeurs et des médecins légistes sur la scène du crime où ils découvriront que la victime a aussi a perdu sa pomme d’Adam et a été égorgée de sang froid.
La liste n’est pas épuisée puisque le 20 février 2014, des talibé retrouveront le cadavre d’un autre quidam qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Agé entre 17 et 18 ans, il a subi la même atrocité. Auparavant, le 3 février 2013, un autre «malade mental errant», ciblé par les malfrats a réussi à s’échapper avec la tête fracassée. Il a fallu que la DIC prenne les choses en main, avec à la clé, l’arrestation en mars d’un suspect pour la série macabre prenne fin.
sudonline/
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