ATTENTAT CONTRE CHARLIE HEBDO: Les médias pris pour cible

 

L’attentat contre la rédaction de «Charlie Hebdo» est le pire perpétré en France contre un organe de presse, mais plusieurs médias ont fait l’objet d’attaques violentes depuis le début des années 80. En revanche, aucune d’entre elles n’avait provoqué de décès. En avril 1985, une bombe souffle les locaux de l’hebdomadaire d’extrême droite Minuteà Paris. L’attentat, revendiqué par le groupe d’extrême gauche Action Directe, ne fait que des dégâts matériels. En octobre de la même année, c’est au tour d’Antenne 2 et de Radio France d’être prises pour cible par le groupe Action Directe, qui entend protester contre la venue de Jean-Marie Le Pen dans deux émissions de ces médias. Beaucoup de dégâts mais pas de blessés.

En janvier 1987, un engin explosif fait des dégâts dans les locaux parisiens de Jeune Afrique.En 1986, ce magazine avait déjà été visé par une attaque revendiquée par le club d’extrême droite Charles-Martel. Janvier 1991, une bombe explose devant le quotidien Libération, à Paris, blessant un standardiste et deux gardiens. L’attentat n’est pas revendiqué, mais un tract abandonné sur place lie l’attaque à la couverture de la guerre du Golfe par le journal. En juin 1997, un attentat vise les locaux de la rédaction du quotidien régional Corse Matin, à Ajaccio. Le journal avait déjà été ciblé en 1992 et en 1994 par des actions non revendiquées. Le siège du quotidien communiste L’Humanité est endommagé par un incendie en octobre 2004. Deux jours plus tard, le journal reçoit une lettre de menaces signée d’une croix gammée, faisant le lien entre l’incendie et la dénonciation par le quotidien de la profanation de tombes juives en Alsace. La même année, un déséquilibré se présente au siège du journal Le Monde armé d’un fusil à canon scié. Il met en joue une hôtesse d’accueil. Olivier Biffaud, alors secrétaire général de la rédaction, et Edwy Plenel, directeur de la rédaction, évitent le drame en parlementant avec lui.

Il finit par lâcher son arme. Enfin, le 15 novembre 2013, un homme fait irruption dans les locaux de BFM-TV à Paris et menace son rédacteur en chef avec un fusil avant de prendre la fuite.

Il se dirige ensuite vers la rédaction du quotidien Libération, où il blesse grièvement par balle un assistant photographe. L’agresseur présumé, un ancien des milieux de l’ultra-gauche âgé de 48 ans, est interpellé et écroué.

(24 heures)