
Au moins 20 personnes sont mortes, y compris la fillette porteuse de la bombe artisanale, et 18 blessés, a déclaré ce samedi 10 janvier à des journalistes Gideon Jubrin, le porte-parole de la police de l’Etat de Borno dont Maiduguri est la capitale. Une puissante explosion a secoué le «Monday market» à l’heure où il était bondé de vendeurs et de clients. Fin 2014, ce même marché avait déjà essuyé deux attaques meurtrières commises par des femmes portant des explosifs.
Il n’y a pour l’instant aucune revendication. Mais depuis six ans et le début de son combat pour imposer un Etat islamique rigoriste au Nigeria, le groupe rebelle Boko Haram a multiplié le recours à des femmes et des fillettes pour lancer des attentats. Selon Ashiru Mustapha, membre d’un groupe local d’auto-défense, la bombe a explosé alors que l’enfant faisait l’objet d’une fouille à l’entrée du marché.
Sans le savoir
Il doute qu’il s’agisse d’un acte délibéré de la fillette. «La fillette avait une dizaine d’années et je doute fort qu’elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps,» a-t-il dit. «En fait, elle était contrôlée à l’entrée du marché et le détecteur de métaux venait de signaler qu’elle portait quelque chose sur elle. Malheureusement, la charge a explosé avant qu’elle n’ait pu être isolée», a poursuivi Ashiru Mustapha.
Boko Haram a perpétré sa première «attaque suicide» menée par une femme en juin 2014 dans l’Etat de Gombe (nord). Depuis, il y a eu une vague d’attentats à la bombe, dont 4 en une seule semaine à Kano. En juillet, une fillette de 10 ans avait été découverte dans l’Etat de Katsina portant un gilet bourré d’explosifs, laissant penser que Boka Haram forçait les enfants à se faire exploser.
(ats/Newsnet)