Attentat à Charlie Hebdo: L’ingénieur qui a filmé la mort du policier s’excuse

 

Les images de l’attentat contre Charlie Hebdo ont fait le tour du monde mercredi 7 janvier. Les photos et la vidéo de l’exécution d’un policier, Ahmed Merabet, par les frères Kouachi quelques secondes avant d’entrer dans les locaux du journal, ont même symbolisé la terreur à Paris ce jour-là. Mais l’auteur de la vidéo, Jordi Mir, un ingénieur vivant boulevard Richard-Lenoir, où le policier a été abattu, regrette d’avoir filmé la scène.

Paniqué

«J’étais complètement paniqué», raconte-t-il à Associated Press ce lundi 12 janvier, rapporte notamment France Tv Info. « J’avais besoin d’en parler à quelqu’un. J’étais seul dans mon appartement, j’ai mis la vidéo sur Facebook. C’est mon erreur», dit-il, en se disant «terriblement désolé» pour la famille du policier.

La vidéo montre Ahmed Merabet, blessé, à terre, implorant les terroristes de l’épargner. Il se fait abattre froidement après un bref échange avec l’un des frères Kouachi. Jordi Mir demande du coup aux médias qui diffusent ses images à flouter ou couper l’exécution du policier.

Le tour du web en 15 minutes

L’ingénieur raconte avoir posté sa vidéo sur le réseau social et l’avoir retirée 15 minutes plus tard. Mais c’était déjà trop tard. Elle avait déjà été publiée sur YoutTube. Le monde entier, choqué, découvre alors les images de cet assassinat. En France, l’hebdomadaire Le Point publie en Une une photo tirée de la vidéo, suscitant un déluge de critiques.

A commencer par la famille, «dévastée par cet acte barbare», qui a réagi samedi à cette publication. «Comment avez-vous osé prendre cette vidéo et la diffuser?» a lancé le frère du policier abattu Malek Merabet. Celui-ci s’est dit hanté par la voix de son frère qui, blessé, à terre, implore les terroristes de l’épargner. «Je l’entends tous les jours», a-t-il dit.