Europol: Entre 3000 et 5000 Européens sont partis faire le djihad

 

Le directeur d’Europol a estimé mardi 13 janvier qu’entre 3000 et 5000 Européens sont partis faire le djihad dans des pays comme la Syrie, qui pourraient représenter une menace de retour chez eux. Selon lui, Europol a déjà rassemblé les noms de 2500 suspects auprès des services des différents pays de l’UE.

«Nous parlons de quelque 3000 à 5000 citoyens de l’UE (Union européenne)», a déclaré Rob Wainwright interrogé par la commission des Affaires intérieures du Parlement britannique sur le nombre de personnes qui ont quitté l’Europe pour aller se battre au Proche-Orient.

Les jeunes hommes principalement concernés

Et selon lui, ces personnes, des jeunes hommes en majorité, représentent un danger pour la sécurité de leur pays d’origine, s’ils y reviennent.

«Clairement, nous avons affaire à un grand nombre, principalement de jeunes hommes, qui ont le potentiel de revenir et le potentiel, ou l’intention et la capacité de mener des attaques comme celles à Paris la semaine dernière», a-t-il dit.

Dans un entretien avec l’AFP à Bruxelles mardi, le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a déclaré que selon les données en sa possession près de 3000 Européens se sont enrôlés dans les groupes djihadistes en Syrie ou en Irak, dont 30% sont revenus dans les pays de l’UE.

Rôle d’internet

Rob Wainwright a signalé que «les médias sociaux constituaient un outil de recrutement» ainsi qu’un «outil de propagande», estimant qu’internet était utilisé de manière «bien plus agressive, bien plus imaginative» qu’avant.

«Nous devons avoir une collaboration plus proche et plus productive entre les autorités et les entreprises technologiques», a-t-il ajouté, se faisant l’écho d’une revendication au niveau national britannique mais aussi français.

(ats/Newsnet)