
Une fuite de substance toxique issue d’un circuit de refroidissement a forcé ce mercredi 14 janvier les spationautes à évacuer le secteur américain de la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé l’agence spatiale russe.
«Une substance toxique a été émise depuis un circuit de refroidissement dans l’atmosphère de la station dans le secteur américain de l’ISS vers 11h44 heure de Moscou (09h44 suisses)», a indiqué l’agence Roskosmos dans un communiqué, qui a également évoqué le nom de l’ammoniac.
Astronautes en sécurité
Les six astronautes de l’ISS sont en sécurité et se sont réfugiés dans le segment russe après le déclenchement d’une alarme dans le segment américain de l’avant-poste orbital, a indiqué de son côté la NASA mercredi.
En revanche, celle-ci n’a pas pu confirmer qu’une fuite d’ammoniac dans la station était la cause du déclenchement de l’alarme. «Les contrôleurs de vol de l’ISS ne savent pas si l’alarme a été déclenchée par un pic de pression, un capteur défectueux ou un problème informatique», a précisé la NASA sur son compte Twitter.
Situation sous contrôle
L’ammoniac est un gaz incolore qui brûle les yeux et les poumons. Réparer la fuite pourrait, selon un représentant de Roskosmos, nécessiter une sortie dans l’espace, mais pas l’évacuation de l’équipage. «La situation est compliquée, mais sous contrôle. De telles fuites d’ammoniac sont déjà survenues dans le passé», avait expliqué ce porte-parole.
Le responsable de l’industrie spatiale russe Maxime Matiouchine a affirmé que ses homologues de la NASA étaient mobilisés pour résoudre le problème. Cet incident pourrait entre autres retarder le retour sur Terre de la capsule Dragon de SpaceX qui avait ravitaillé la station plus tôt cette semaine.
L’ISS est l’un des rares domaines de la coopération russo-américaine qui n’a pas souffert de la dégradation des relations entre les deux pays suite à la crise en Ukraine, qui a poussé les Occidentaux à adopter des sanctions économiques sans précédent envers la Russie.
Il est possible de suivre en direct la situation sur la TV de la Nasa en cliquant ici.
(afp/Newsnet)