Le patron de l’espionnage chinois chute pour corruption

 

Le chef du contre-espionnage chinois est la dernière victime de la reprise en main de l’appareil sécuritaire par le numéro un communiste Xi Jinping.

Vice-patron du ministère de la Sécurité d’Etat, souvent qualifié de «KGB chinois», Ma Jian était considéré comme l’homme qui régnait depuis des années sur les puissants services d’espionnage et de contre-espionnage chinois.

Il est accusé de «graves violations disciplinaires», une expression désignant dans le jargon du régime des faits de corruption, ont rapporté l’agence de presse Chine nouvelle ainsi que la Commission centrale d’inspection de la discipline, le gendarme du parti unique.

La chute de Ma Jian doit être rapprochée de la disgrâce de son ancien patron, Zhou Yongkang, le plus haut personnage du régime tombé depuis la chute de la bande des quatre après la mort de Mao Tsé-toung en 1976.

Lutte contre les dissidents

Zhou Yongkang, qui fut durant dix ans l’homme-clé des affaires de sécurité du régime, attend lui d’être jugé, après avoir été arrêté et exclu du Parti communiste chinois (PCC), dont il était membre du comité permanent du Bureau politique jusqu’en 2012.

A la tête de la Commission des affaires politiques et judiciaires du PCC, il avait la haute main sur la police, la justice et les renseignements. Parmi ses fonctions, Ma Jian devait notamment coordonner la lutte contre les dissidents, en recoupant des renseignements recueillis en Chine et à l’étranger.

Même si les poursuites visant Zhou et Ma sont faites au nom d’un assainissement des structures politiques chinoises, gangrénées par la corruption, elles témoignent d’un renforcement du pouvoir du secrétaire général du PCC, Xi Jinping.

(ats/Newsnet)