Indonésie: Jakarta exécute cinq étrangers pour trafic de drogue

 

L’Indonésie a procédé dimanche à l’exécution de six personnes, dont cinq étrangers, condamnés à mort pour trafic de drogue. Deux femmes figurent parmi les détenus exécutés. Amnesty international a dénoncé une «régression grave» dans le pays.

Ce sont les premières exécutions depuis l’arrivée au pouvoir en octobre du président Joko Widodo, dont l’élection avait suscité des espoirs d’assouplissement en la matière. En décembre, le chef d’Etat avait cependant déclaré qu’il n’y aurait «pas de grâce» pour les affaires de drogue, qui plongent l’Indonésie dans un «état d’urgence».

Demandes de grâce rejetées

Les six condamnés, parmi lesquels des ressortissants des Pays-Bas, du Brésil, de Malawi, du Vietnam et du Nigeria, ont été fusillés par un peloton d’exécution aux premières heures du jour, a indiqué un porte-parole du procureur général.

Ils avaient été condamnés entre 2000 et 2011 pour trafic de drogue, à l’exception d’un citoyen des Pays-Bas de 62 ans, qui avait été reconnu coupable d’avoir organisé la production d’ecstasy à grande échelle. Tous avaient formulé une demande de grâce, rejetée par le président.

L’Indonésie avait interrompu les exécutions en 2008, avant de les reprendre l’an passé. La législation de l’archipel en matière de trafic de drogue est l’une des plus sévères au monde. Selon les autorités, une vingtaine de détenus au total sont en attente d’exécution.

(smk/ats/Newsnet)